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Pourquoi une nouvelle « rimonta » est (im)possible pour la Roma

« On était morts, mais on a retrouvé un peu de vie ». En quelques mots, le directeur sportif de l’AS Rome Monchi a résumé le poids des deux buts inscrits en fin de match à Liverpool (défaite 5-2), qui permettent aux giallorossi de croire à une remontée folle, comme celle réussie contre Barcelone.

C’est le principe même des miracles de n’arriver qu’une fois, mais comme il y a une finale de Ligue des Champions à la clé, les Romains vont convoquer tous les signaux positifs et faire comme si renverser Liverpool 3-0 (ou 4-1) n’était pas plus compliqué que de le faire avec le Barça, un exploit réussi il y a 15 jours en quarts de finale.

Avec les deux buts marqués par Dzeko et Perotti dans les 10 dernières minutes, la Roma n’a cette fois pas attendu le match retour pour lancer sa « rimonta ». Mais après le match, le capitaine Daniele De Rossi, visage marqué, avait lui-même l’air de trouver quelques limites à la méthode Coué. « On a le devoir d’essayer, pour nous et pour tous ceux qui aiment la Roma », a-t-il simplement assuré. « Contre le Barça, on avait été malchanceux à l’aller, avec des détails qui avaient mal tourné. Là, on a bien commencé mais on a ensuite beaucoup souffert face à leur vitesse », a-t-il ajouté.

Mardi à Anfield, Mané, Firmino et bien sûr Salah étaient effectivement beaucoup plus rapides que les Romains. Beaucoup trop rapides. Ils le seront toujours dans huit jours à l’Olimpico et la question de comment défendre face aux flèches « reds » sera un casse-tête pour Eusebio Di Francesco. « Heureusement qu’il y a eu cette réaction. Elle donne un sens au match retour », a pourtant estimé le technicien italien après la partie.

– L’effet Dzeko –

La principale difficulté pour les Romains sera probablement de ne pas encaisser de but. Face au Barça, les quatre buts pris au match aller étaient nés de peu de choses, deux buts contre-son-camp et deux buts à zéro passe. Mardi, Liverpool aurait pu marquer sept ou huit fois et ne fera sans doute pas preuve à l’Olimpico du même attentisme que les Catalans.

« On doit prendre ce petit pourcentage de chance pour essayer de faire ce qu’on a fait contre Barcelone. Mais ils savent qu’on l’a déjà fait, ils seront prêts », a prévenu Monchi.

« A l’Olimpico, les minutes sont longues », a tout de même rappelé le directeur sportif espagnol. Car outre l’ambiance, qui s’annonce presque aussi chaude que celle de mardi à Anfield, les Romains pourront s’appuyer sur une belle statistique: aucun but encaissé à domicile cette saison en Ligue des Champions.

Les autres atouts romains sont connus. La Roma a remarquablement contenu Liverpool pendant les 20 premières minutes, trouvant la barre par Kolarov, puis a eu les ressources pour l’agresser lors des 10 dernières minutes, peut-être dangereuse pour l’équipe de Jürgen Klopp et sa défense suspecte.

L’impact d’Edin Dzeko sera aussi prépondérant. Avec un but lors de chacun des quatre derniers matches de Ligue des Champions, le Bosnien présente des chiffres à la Salah, même s’il est moins spectaculaire que l’Egyptien.

Pour le reste ? Pas grand-chose. La Roma l’a déjà fait et c’est presque son meilleur atout.

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