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Pourquoi tant de footballeurs sont-ils touchés par l’ASP?

L’ancien ailier gauche du Club Bruges, d’Anderlecht et des Pays-Bas Rob Rensenbrink (68 ans) a annoncé qu’il souffrait d’amyotrophie spinale progressive (ASP), une affection neurologique, variante à l’évolution plus lente de la SLA (sclérose latérale amyotrophique ou maladie de Charcot).

Les deux affections se caractérisent par la dégénérescence des cellules nerveuses contrôlant les mouvements musculaires. Les causes restent inconnues et on n’a pas encore trouvé de traitement réellement efficace.

Chaque année en août, la Ligue ASP organise l’Ice Bucket Challenge, dont Simon Mignolet est un des ambassadeurs.

L’ASP et la SLA touchent énormément de footballeurs. Parmi eux, Roger Dierckx (Lierse), Fons Bastijns (Club Bruges), Claude Bissot (FC Liège), Jimmy Johnstone (Celtic) et Stefano Borgonovo (AC Milan) en sont morts. Fernando Ricksen (Rangers FC) souffre aussi de la maladie de Charcot.

Le neurologue italien Adriano Chio a conclu, au terme d’une étude menée sur la période 1970-2001, que les footballeurs couraient sept fois plus de risques que les autres de développer la maladie. Une autre étude récente du médecin néerlandais Meinie Seelen révèle que les traumatismes crâniens, liés aux headings, augmentent ce risque. D’autres encore estiment que les anti-inflammatoires doivent être mis en cause.

Que peut faire un footballeur à titre préventif ? Thomas D’havé, ostéopathe spécialisé en football, s’est consacré à la détection des séquelles de blessures traumatiques. « Dans près de 33% des cas, on détecte encore une activité inflammatoire dans le cerveau trois ans après l’impact » dit-il. « Si votre point faible génétique se situe dans votre système neurologique, cette légère inflammation va déclencher, un jour, des plaintes au niveau du tissu nerveux. Entraînant, parfois, l’issue dramatique que l’on sait. »

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