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Pays de Galles-Russie: histoire et hooligans

Un beau match ou de nouveaux incidents ? Le pays de Galles de Gareth Bale va tenter d’arracher une qualification historique pour les huitièmes de finale de l’Euro de football face à la Russie, lundi (21h00) à Toulouse, dans une rencontre classée à risques après les violences perpétrées par les supporters russes.

Si les fans russes se comportent mal dans le stade, l’UEFA frappera fort: la Russie est sous le coup d’une suspension de l’Euro avec sursis.

Toulouse ne veut surtout pas revivre les scènes de guérilla urbaine entre supporters russes et anglais du week-end du 11 juin à Marseille. Trente-cinq supporters, majoritairement anglais, avaient été blessés, dont deux toujours grièvement.

La rencontre a donc été « reclassée » au « niveau 3 » sur 4 en raison des risques de hooliganisme, ont annoncé vendredi les autorités locales. Ce qui implique la mise en place d’un « dispositif de sécurité renforcé » entre samedi et mardi, avec « 600 policiers et gendarmes » supplémentaires en sus des 1.500 déjà mobilisés sur les matches précédents.

Des policiers russes et gallois seront aussi présents alors que quelque 10.000 supporters de chaque équipe sont attendus, dont « 150 ultras », « essentiellement russes », ont précisé les autorités.

Expulsé samedi de France avec dix-neuf autres supporters impliqués dans les rixes à Marseille, l’ultranationaliste Alexandre Chpryguine a assuré que la plupart des représentants de l’association des supporters russes étaient à Toulouse.

Soupçonnés d’avoir participé aux violentes « chasses aux Anglais » sur le Vieux-Port de Marseille, selon les termes de la justice, 43 Russes avaient été interpellés au total. Trois ont été jugés et condamnés à 12, 18 et 24 mois de prison ferme jeudi. Vingt autres ont été relâchés.

La Russie, qui organise le prochain Mondial en 2018, est donc en sursis. Ses fans ne doivent pas tout gâcher : elle peut encore se qualifier si elle bat les Gallois.

Chez ces derniers, les regards ne sont pas braqués sur les tribunes, mais sur la pelouse, où Bale concentre tous les espoirs.

La star du Real Madrid, icône d’une sélection qui n’avait plus participé à la phase finale d’une compétition internationale depuis la Coupe du monde 1958, espère bien entendre le « Land of my fathers » résonner encore dans les stades français.

Auteur de deux buts sur coup franc direct face à la Slovaquie (victoire 2-1) puis contre l’Angleterre, lors du derby à la chaude ambiance de Premier League perdu 2-1, Bale assure que les Gallois ont encore « leur destin entre leurs mains ».

Deuxièmes du groupe B derrière les Anglais avec trois points, ils seraient assurés d’être qualifiés en cas de victoire face aux Russes. Et même une défaite leur laisserait une chance de décrocher une place historique en huitièmes de finale parmi les meilleurs troisièmes.

« C’est sûr qu’après le match (face à l’Angleterre), nous étions très déçus de perdre de cette manière. Mais nous devons oublier. C’est fini. Si on nous avait annoncé cela au début du tournoi, nous l’aurions pris », a-t-il souligné samedi.

« Nous sommes tellement excités de jouer ce dernier match, il y a tout à gagner, la nation est derrière nous, a-t-il insisté. Nous allons tenter de saisir l’occasion. »

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