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On a mal compris Luka Milivojevic

Pierre Bilic

A la croisée des chemins, Luka Milivojevic a bien redressé sa barque. En Grèce, on ne parle plus que du nouveau milieu de terrain d’Olympiacos, excellent lors de deux succès en championnat et super brillant contre l’Atletico Madrid en Ligue des Champions. Mise au point.

Dans sa situation, le choix d’un nouveau club était vital. Milivojevic avait été cité à Evian Thonon, dernier en L1. Anderlecht était prêt à le fourguer à Charleroi et ne croyait plus en lui. Il a préféré opter pour un club de Ligue des Champions déniché par son agent, Ranko Stojic.

Ses récents commentaires ont été interprétés comme des critiques à l’égard d’Anderlecht, Il met les choses au point : « Il n’existe aucun autre club de cette valeur en Belgique. La concurrence n’a aucune chance dans la lutte pour le titre. Je n’ai que des voeux de réussite pour tout le club. Je savais que les moments difficiles que j’y ai vécus me renforceraient. » Mais à quoi étaient dus ses problèmes d’affirmation parmi les Mauves ? La presse l’a-t-elle défavorisé dans un éternel jeu des comparaisons avec Lucas Biglia ?

« Moi, je ne connais aucun autre championnat où les médias pèsent de cette façon-là. La saison passée, j’avais réussi de bons débuts en Supercoupe contre Lokeren. Le staff d’Anderlecht me confia sa satisfaction. Le lendemain, les journaux ne firent pas la même analyse, ce qui m’étonna. Mais, bon, il fallait que je m’adapte à un autre football. Je raffole de jeu technique, lié, précis, impliquant toutes les lignes. C’est la philosophie de l’Etoile Rouge de Belgrade qui forme depuis toujours des footballeurs qui aiment toucher le ballon. »

La dernière phrase de Milivojevic signifie-t-elle que le costume anderlechtois ne cadrait pas du tout avec ses atouts ? « Non, je ne regrette pas ce choix car j’ai beaucoup appris et travaillé. Sans cela, mes débuts à Olympiacos n’auraient pas été aussi réussis. Mais, c’est évident, le jeu est fait de ruptures et de profondeur en D1. J’ai eu le sentiment que l’essentiel était d’atteindre mon ami Aleksandar Mitrovic le plus vite possible. Ce n’est pas une critique mais mon impression de joueur qui apprécie la circulation du ballon dans la ligne médiane. » Milivojevic a trouvé ce jeu-là à Olympiacos. Michel lui parle-t-il plus que John van den Brom ou Besnik Hasi. ? « Mais non ce n’est pas nécessaire : comme numéro 6, je sais ce que je dois faire dans tous nos schémas tactiques. Le jeu groupé d’Olympiacos me convient. Je joue bien mais je ne suis obsédé par rien. Ma femme, Milica, et notre bébé, Iva, vont me rejoindre et compléter mon bonheur à Olimpacos, un top club. »

Emballé par la performance de Milivojevic contre l’Atletico Madrid (où il fut élu homme du match), Olympiacos se frotte les mains et devrait lever rapidement l’option de 2,7 millions d’euros. Sa valeur a été multipliée par trois mais Luka teste calme : « Je ne m’occupe pas de cela, je suis heureux mais je ne m’emballe pas après trois matches. »

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