© BELGAIMAGE

Okaka avec la squadra ?

Les bonnes performances de l’attaquant italien sous le maillot d’Anderlecht le rapprocheront-elles de l’équipe nationale ?

Gênes, 18 novembre 2014. Entré au jeu depuis quelques minutes, Stefano Okaka dévie un corner de la tête et inscrit le seul but de ce match amical entre l’Italie et l’Albanie. C’est à ce jour son unique cape avec la Squadra Azzurra. Alors en pleine bourre avec son club de la Sampdoria, une brouille avec son entraîneur Sinisa Mihajlovic le fit sortir progressivement de l’équipe-type des blucerchiati, et donc du groupe italien.

Arrivé à Anderlecht cet été, ses 8 buts en 15 rencontres l’ont bien relancé, suffisant pour en faire de nouveau un prétendant à une place en sélection nationale? « Même si Antonio Conte a déclaré que les portes sont ouvertes à tout le monde, cela me paraît difficile car le noyau dur ne varie guère. En outre, le sélectionneur ne joue qu’avec une seule pointe et Graziano Pellé est intouchable », analyse Andrea Elefante, qui suit la Nazionale pour la Gazzetta dello Sport.

Mais l’avant-centre des Mauves ne pourrait-il pas être une très bonne alternative au buteur de Southampton ? « Ils se ressemblent beaucoup, c’est vrai, mais il faudrait vraiment que Stefano fasse une grande saison. Il a plus de chances de se faire une place après l’Euro », explique Roberto Mirri, suiveur averti puisque pensionnaire du RAEC Mons de 2004 à 2009.

« Je me suis dit qu’il disparaîtrait des radars en allant en Belgique, mais la pénurie de joueurs sélectionnables fait qu’il pourrait être pris en considération pour les prochains amicaux », ajoute-t-il. Un avis partagé par Paolo Rossi, meilleur buteur du Mondial 82 et Ballon d’Or la même année : « Disons que la concurrence n’est pas insurmontable, les attaquants ne sont pas les premiers acteurs de cette équipe d’Italie, ils ont souvent peu de temps de jeu en club comme Zaza à la Juventus ou Gabbiadini à Naples. »

Enfin, quid du fait d’évoluer dans un championnat moins médiatique ? « Les résultats des Diables Rouges sont une chose, la compétitivité de la Jupiler League en est une autre », assène Elefante. Mirri tente quant à lui de nuancer : « Les performances de la sélection belge font que les regards se tournent aussi vers son championnat qui n’est plus considéré comme étant de seconde zone. Et puis, Anderlecht est un club historique qui joue l’Europe. Stefano marque beaucoup, s’il continue de la sorte, il mettra toutes les chances de son côté. » Ce sera ensuite à Antonio Conte de trancher.

Par Valentin Pauluzzi

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire