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Messi à jamais dans l’ombre de Maradona ?

Le débat sur les mérites comparés de Maradona et Messi, deux des plus grands joueurs de l’histoire mais à la cote de popularité très différente, est relancé une fois de plus.

A 28 ans, Lionel Messi n’a toujours pas conduit l’Argentine à un titre majeur, malgré trois finales, à la Copa America, en 2007 et 2015, et à la Coupe du monde, en 2014. Après la désillusion des tirs au but contre le Chili samedi à Santiago (0-0 a.p., 4 tab à 1), pour beaucoup d’Argentins la « Pulga » (la « puce ») ne peut décidément pas encore être comparée au « Pibe de Oro » (« gamin en or »).

Messi n’a pourtant rien à envier à Maradona au niveau des « stats »: en 103 sélections, il a inscrit 46 buts quand son aîné n’en a marqué « que » 31 en 91 matchs avec l' »Albiceleste ». Il a même un très net avantage en club: il a inscrit 412 buts en 482 matchs, remporté le trophée de meilleur joueur du monde – le Ballon d’Or – à quatre reprises, et collectionne les titres de champion d’Espagne (7) et les Ligues des champions (4).

Sous les maillots entre autres de Boca Juniors (1981 et 1995-97) du FC Barcelone (1982-84) et de Naples (1984-91), Maradona a lui marqué 311 buts en 589 matchs. Et son palmarès est beaucoup plus modeste avec un seul Ballon d’Or, une Coupe du Roi, deux titres de champion d’Italie, une Coupe d’Italie et une Coupe de l’UEFA.

Mais du haut de son 1,65 m et avec sa personnalité haute en couleurs, « El Diez » (Le 10) a écrit quelques-unes des pages les plus flamboyantes de l’histoire du football.

A lui seul ou presque, il a offert à l’Argentine son titre mondial de 1986: cinq buts, dont un doublé contre l’Angleterre en quarts de finale avec la « main de Dieu » mais aussi cet improbable passage en revue de toute la défense anglaise; et cinq passes décisives, dont celle lumineuse à destination de Jorge Burrachaga pour le but de la victoire en finale contre l’Allemagne (3-2). Sans oublier son doublé contre la Belgique en demi-finale…

Maradona fut aussi controversé et passionné que Messi semble sage, voire effacé. Et toutes les fulgurances de Messi sur un terrain, pas même un éventuel sacre planétaire sans doute, ne pourront changer cela.

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