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Martinez prépare-t-il sa sortie ?

Thomas Bricmont

Y a-t-il une chance de voir le sélectionneur national poursuivre sa mission au delà du Mondial russe ?

À Athènes, Roberto Martinez avait la chemise blanche tachetée par la sueur, une sorte de dédicace involontaire au célèbre talisman de Wilmots régulièrement trempé de pluie.

Depuis l’échec de l’EURO, Robert Courtemanche passe pour un stratège. L’entraîneur espagnol est encore plus habile médiatiquement que Wilmots. Il manie joliment la langue de bois à travers un discours plus clair et structuré et bien moins frontal, cash ou déstabilisant que son prédécesseur. Après la prestation pâlotte de dimanche soir, Martinez nous a sorti les mêmes cartes qu’un politique aguerri.  » Gagner quand on joue bien, c’est bien, mais gagner quand on joue mal, c’est mieux.  » Jean-Pierre Raffarin (ex-Premier ministre français) et sa positive attitude n’auraient pas fait mieux.  » Vous vous faites facilement berner par son discours « , nous raconte d’ailleurs un membre de la sélection.

Martinez a beau, aussi, répéter à tue-tête qu’il est un amoureux de la Belgique, de ses habitants, de sa géographie et de ses matches de Jupiler League, tout ceci va un temps. Surtout quand le salaire de sélectionneur n’est que de 850.000 euros. Sans surprise, l’appel de la Premier League devrait l’emporter après la Coupe du monde. Michel Preud’homme est, lui, sagement posé dans les starting-blocks. Comme si ce pacte avait été scellé en juin dernier…

 » On parlera avec Roberto après la Coupe du monde. Pas avant, pas pendant, mais après « , a déclaré au Soir le vice-président de la Fédération Bart Verhaeghe concernant le contrat du sélectionneur. Dans une interview accordée au Nieuwsblad, le propos du président brugeois est plus tranché : Martinez n’a que peu de chances de prolonger l’aventure chez les Diables. Sans surprise.

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