© REUTERS/Russell Cheyne

Martinez: « Les trois points, c’est la seule chose qui compte en Estonie »

Lors de la séance d’entraînement de jeudi après-midi, Roberto Martinez avait à sa disposition les 26 joueurs sélectionnés en vue du match de qualification pour la Coupe du monde 2018 contre l’Estonie vendredi soir à Tallinn.

Les Diables rouges défendent leur place de leader du groupe H. Ils peuvent faire une excellente opération puisque dans le même temps, leurs poursuivants, la Bosnie-Herzegovine et la Grèce, s’affrontent à Zenica. Le sélectionneur Roberto Martinez a souligné l’importance du match. « Les trois points c’est la seule chose qui compte. Pendant cette campagne de qualification, nous jouons encore trois fois en déplacement. Ces trois points sont vitaux. Ma plus grande crainte est de voir comment nous allons commencer le match. La concentration dans les quinze premières minutes est cruciale. Après un bon début, la tâche sera plus facile ».

Lors des sorties précédentes, les Diables ont régulièrement alterné les bons et les mauvais moments. Ces changements leur ont coûté la victoire lors du match amical en Russie. « Je ne trouve pas trop grave qu’il y ait des périodes moindres dans un match, tant que nous gagnons. Le final en Russie m’a énormément déçu: nous avons certainement suffisamment bien joué pour gagner le match et nous avons tout de même laissé échapper la victoire. Contre la Tchéquie, c’était de nouveau faible au niveau technique par rapport à nos standards et c’est pour cela que l’on a opté trop souvent pour les longs ballons. Cela s’explique par un manque de rythme. Nous avions besoin de ce match pour nous dérouiller les jambes. Vendredi, c’est différent. C’est pour cela aussi que j’estimais cette période intéressante afin que les joueurs retrouvent leur vivacité. Ce sont presque les vacances pour tout le monde et il faut en tenir compte ».

Un autre facteur peut jouer un rôle: l’état de la pelouse de l’A. Le Coq Arena. En mars, lors d’une rencontre amicale face à la Croatie (3-0), la surface était à la limite de la praticabilité. « C’est évidemment un souci majeur pour ce match. On nous a expliqué que les Estoniens faisaient tout leur possible pour rendre cette pelouse praticable mais on sait qu’elle ne sera pas parfaite. Les pluies de ce jeudi vont peut-être aider. Quoi qu’il en soit, on a décidé de ne pas utiliser les zones près du but lors de notre dernier entraînement ».

Kevin De Bruyne ne s’attend pas non plus à l’emporter 8-1

Tout comme son sélectionneur national, Kevin De Bruyne ne s’attend pas à ce que la rencontre contre l’Estonie se termine sur un score fleuve. « Je ne pense pas que ce sera 8-1 comme à Bruxelles », a estimé le milieu de terrain des Diables Rouges.

« Devant son public, l’Estonie jouera différemment qu’au Stade Roi Baudouin. Nous allons cependant devoir mettre la pression sur notre adversaire. Il ne faut pas non plus être impatient, nous avons 90 minutes pour marquer. C’est notre dernière rencontre de la saison, j’attends que tout le monde fasse sa part du travail. Le groupe sait que cette rencontre est très importante », a ajouté le joueur de Manchester City.

Sous Martinez, De Bruyne est cantonné à un rôle plus défensif, ce qui se lit dans ses statistiques. En effet, son dernier but sous la vareuse belge date d’il y a plus d’un an, lors de la rencontre de préparation pour l’Euro 2016 contre la Suisse. « C’est normal vu mon nouveau rôle. J’ai toujours 5 à 6 joueurs devant moi, j’ai donc moins d’occasions de marquer. De plus, j’ai raté quelques rencontres. Mais je me sens très bien à ce nouveau poste, je fais ce que le coach me demande. »

Lors de la rencontre face à la Tchéquie, De Bruyne a remarqué que les Belges procédaient souvent par longs ballons alors que la technique des joueurs est un des points forts de l’équipe. « Je pense que c’est important de construire depuis l’arrière, comme nous le faisons à City. Nous avons souvent la possession du ballon, nous devons donc combiner. Certains diront que cela comporte des risques », a avoué ‘KDB’, auteur d’une perte de balle coupable lundi soir à Bruxelles. « C’est vrai que c’est plus compliqué de travailler les automatismes en sélection qu’en club car nous évoluons tous dans des systèmes différents », a ponctué Kevin De Bruyne.

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