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Marcos Alonso, 3e génération à porter le maillot de la Roja?

Formé à Madrid, Marcos Alonso explose à Chelsea depuis deux saisons. Il tape désormais à la porte de la sélection espagnole, avec laquelle il pourrait écrire l’histoire.

« Cela serait un rêve pour moi de jouer pour l’Espagne », confiait Marcos Alonso en octobre dernier à la Cadena SER. Ce soir lors du match amical qui oppose la Roja face à l’Allemagne, le rêve du latéral gauche pourrait devenir réalité. Et si celui-ci est exaucé, la sélection espagnole vivrait une première dans son histoire. À 27 ans, Marcos Alonso deviendrait alors la troisième génération à enfiler le maillot national après son grand-père Marcos Alonso Imaz (2 sélections) et son père Marcos Alonso Pena (22 sélections).

Aujourd’hui, la convocation du joueur, né à Madrid, semble logique au vu de ses récentes performances. Pourtant, avant d’en arriver là, Marcos Alonso a connu un parcours semé d’embûches. Formé au Real Madrid, il ne parvient pas à trouver sa place dans un effectif où évolue déjà au même poste Marcelo. Utilisé qu’à une seule reprise sous les couleurs merengues, le gamin, alors âgé de 20 ans, est forcé d’aller voir ailleurs.

À l’été 2010, il quitte le soleil espagnol et rejoint la grisaille anglaise où il s’engage avec Bolton. Ses deux premières saisons sont timides. Il est utilisé qu’à neuf reprises et ne peut éviter la relégation vers la Championship en mai 2012.

Un latéral décisif

À l’étage inférieur, Bolton échoue aux portes des play-offs mais Marcos Alonso gagne du galon. Il est l’un des éléments les plus utilisés par le nouvel entraineur écossais Dougie Freedman. Assez pour taper dans l’oeil de certains recruteurs. La Fiorentina lui fait les yeux doux et l’enrôle pour trois saisons. Mais en Italie tout ne se passe pas comme prévu. Il dispute seulement trois rencontres et est prêté, dès l’hiver 2013, à Sunderland. Six mois à peine après son arrivée en Italie, il file à nouveau vers l’Angleterre. En une demi-saison, il enfile le maillot des Black Cats à 16 reprises. Il participe activement au maintien d’un club, pourtant lanterne rouge à son arrivée.

L’été suivant, Marcos Alonso retrouve la Fiorentina avec le plein de confiance. Et cela se voit. L’Espagnol s’impose cette fois définitivement à son poste et permet à la Viola de participer aux Coupes d’Europe. Le gaucher a désormais passé un cap. Après deux saisons pleines en Italie, son ascension se poursuit en Angleterre encore une fois, mais avec un club d’un tout autre standing car en août 2016, il rallie Chelsea pour 27 millions d’euros. Sous les ordres d’Antonio Conte, Marcos Alonso explose aux yeux du grand public. Il inscrit six buts, prouve qu’il sait aussi se montrer offensif et remporte son premier trophée. Pas n’importe lequel puisque les Blues sont sacrés champions d’Angleterre.

La Coupe du Monde en ligne de mire

Barré par Jordi Alba et Alberto Moreno en sélection, et malgré une saison réussie, l’ancien madrilène n’est pas appelé par Julen Lopetegui afin de participer à la campagne qualificative pour la Coupe du Monde. Qu’importe, malgré la déception, il poursuit sur sa lancée. À huit journées du terme de la saison, le titre est déjà hors de portée pour Chelsea mais les Blues restent en course pour une qualification en Ligue des Champions.

De son côté, le latéral se montre toujours aussi décisif. La preuve, il a déjà trouvé le chemin des filets à six reprises. Et il semble clairement décidé à continuer dans cette voie pour enfin porter le maillot de son pays. « Je veux aider l’Espagne à la Coupe du Monde. La meilleure façon de se faire un nom est d’être bon sur le terrain. La sélection viendra ou pas », glissait-il dernièrement à la Cadena SER.

Et au vu de ses performances actuelles, on ne voit pas comment le sélectionneur de la Roja pourrait se passer de lui en juin prochain.

Sebastien Gobbi

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