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Les Belges de Lyon n’ont pas compris Wilmots

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Les changements de Marc Wilmots n’ont pas plu aux supporters des Diables présents à Lyon.

La fête devait être belle, la pluie violente s’était même soudainement arrêtée peu de temps avant le coup d’envoi. Le stade était coloré et bruyant avec un impressionnant virage en rouge. Belgique – Italie : LE match de notre phase de poules.

Deux heures plus tard, il a fallu faire un constat cruel. Les Diables sont obligés de battre l’Irlande samedi à Bordeaux. Un Bordeaux où ils se plaisent tant mais qui pourrait devenir leur cauchemar pour au moins quatre ans en cas de résultat défavorable. On en est là : après un match, il faut déjà analyser les résultats de nos autres adversaires. L’Italie a trois points, l’Irlande et la Suède en ont un : René Vandereycken aurait peut-être osé un « On est toujours dans le top 4 du groupe », Marc Wilmots n’est pas allé aussi loin !

Marc Wilmots, le héros d’un peuple. Mais maintenant déjà un peu moins. En tout cas si on analyse certaines réactions du public belge présent ce lundi à Lyon. Notez qu’il n’est pas le seul responsable : c’est aussi Kevin De Bruyne qui lui a fichu sa soirée en l’air. De Bruyne n’est pas dans le coup depuis l’arrivée des Diables à Bordeaux. Il fait parfois la tête des mauvais jours, il semble pris d’un gros blues.

Contre l’Italie, il a énormément raté. Des contrôles, des passes, des courses. Alors, les supporters des Diables auraient compris / souhaité qu’il ne termine pas le match. Quand Wilmots a fait son premier changement, ils attendaient la sortie de KDB mais c’est Radja Nainggolan qui a sauté. Coups de sifflets. Au deuxième changement, l’attente était la même mais c’est Romelu Lukaku qui est sorti. Re-coups de sifflets. De Bruyne lui-même a été sifflé à certains moments. Inimaginable. Il n’avait jamais connu cela lors d’un match avec l’équipe nationale.

Eden Hazard avait résumé la situation en preview de ce Belgique – Italie : « Si on gagne, on s’enlève la pression. Si on perd, on la prend. » Elle est là. Willy a quatre jours pour regonfler ses 23 hommes. De tous les favoris / outsiders de cet EURO, un seul est bredouille après son premier match. Nous !

Par Pierre Danvoye

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