© AFP

Le racisme gangrène le foot russe

En un an, il y a eu 85 cas de discrimination et/ou de racisme dans le football russe. C’est inquiétant en prévision du Mondial 2018.

 » Nous avons déjà six joueurs noirs. Voulez-vous que j’en achète un septième ? Je ne sais déjà plus comment les éviter.  » C’est ce qu’a répondu un coach russe l’année dernière, quand on lui demandait s’il comptait transférer un footballeur camerounais. Ce n’est qu’un des nombreux cas de racisme relevés de mai 2014 à mai 2015 dans un rapport du SOVA Center et du FARE network, deux organismes qui enquêtent sur le racisme et la discrimination en sport. D’autres cas ont trait à des cris de singes, au salut nazi et à des drapeaux ornés du swastika.

Des joueurs comme le Brésilien Hulk, du Zenit, ensont régulièrement les victimes. L’été dernier, celui-ci a déclaré :  » Je suis confronté au racisme dans chaque match de championnat en Russie. Ce serait vraiment un scandale que ça se produise pendant la Coupe du Monde.  » La fédération russe a réalisé une première il y a quelques mois en embauchant un inspecteur antiracisme.

L’homme en question, Alekseï Tolkatshev, est le premier à nuancer la situation:  » Nous trouvons de tels incidents inacceptables mais nous ne devons pas non plus voir de problèmes où il n’y en a pas.  » L’opération de couverture semble avoir débuté.

Par Steve Van Herpe

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire