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Le Clasico : plus qu’un match de prestige

Steve Van Herpe
Steve Van Herpe Steve Van Herpe est rédacteur de Sport/Voetbalmagazine.

Le Clasico entre le Barça et le Real pourrait sembler n’avoir plus d’intérêt mais rien n’est moins vrai. Rendez-vous samedi à 20h30.

Dix points, c’est la différence entre Barcelone, le leader, et le Real. Un gouffre insurmontable, comme le comprend Zinédine Zidane.  » Nous visons la deuxième place « , a déclaré l’entraîneur français après sa victoire 4-0 contre Séville. Pour cela, il doit dépasser l’Atlético. Zizou a toutefois un autre objectif: s’il veut rester en poste au-delà de cette saison, il a besoin d’un trophée et le seul qu’il puisse encore convoiter, c’est la coupe aux grandes oreilles. Le VfL Wolfsburg, son adversaire en quarts de finale, est abordable. Il est donc possible d’assister à un nouveau Clasico en Ligue des Champions. Une victoire samedi constituerait un bon point de départ, ne serait-ce que pour effacer l’affront du 0-4 essuyé à Madrid du temps de Rafael Benitez.

Le principal changement apporté par Zidane se situe dans l’entrejeu. Le Brésilien Casemiro a conquis ses galons au détriment de James Rodriguez, dont le comportement extra-sportif laissait à désirer : sorties, infractions au code de la route. Toni Kroos y occupe un poste plus offensif, aux côtés de Luka Modric. Casemiro est moins précis que l’Allemand dans son passing mais plus solide défensivement. Pour la première fois depuis longtemps, le BBC de pointe a été au complet contre Séville. A temps donc pour la phase décisive de la saison.

Barcelone n’a guère de soucis à se faire. Depuis le retour de blessure de Lionel Messi fin novembre, dans le clasico, le redoutable trident MSN est au complet. Depuis, l’Argentin a marqué 19 buts et délivré 10 assists en 18 matches de championnat. Pendant cette même période, à titre de comparaison, Cristiano Ronaldo a inscrit 20 buts et délivré 7 assists. Rien ne semble donc pouvoir priver les Catalans du triplé, même si, la semaine dernière, l’Italien Ariedo Braida, directeur du football international au Barça, a mis le doigt sur une petite plaie : il a annoncé avoir un besoin urgent d’un défenseur central, compte tenu de l’âge moyen de la ligne arrière. Dani Alves (32 ans), Jérémy Mathieu (32 ans), Javier Mascherano (31 ans), Adriano (31 ans) et Thomas Vermaelen (30 ans) ont en effet passé le cap des trente ans et Gerard Piqué en a déjà 29. D’ailleurs, quand on critique le Barça, on s’en prend généralement à sa défense, où Piqué est parfois trop nonchalant, Mathieu maladroit et Vermaelen peu convaincant.

Avec deux trios offensifs en pleine forme, le Clasico respectera plus que jamais la devise de feu Johan Cruijff :  » Il faut toujours veiller à marquer un but de plus que l’adversaire. « 

Par Steve Van Herpe

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