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La Premier League lance une grande offensive contre le streaming illégal

Stagiaire Le Vif

Le championnat anglais s’attaque au streaming illégal sur internet, coupable de la baisse des audiences sur les canaux officiels.

Le football anglais n’est peut-être pas le football le plus performant actuellement sur le terrain, mais il reste leader du championnat financier. Spectaculaire et imprévisible, il attire une audience moyenne d’un million de téléspectateurs pour les matches du dimanche. Un chiffre impressionnant, bien qu’en baisse de 39% par rapport au record atteint en 2012. La faute à internet et ses innombrables sites de streaming illégal.

Cette année, un pic d’audience d’un million de personnes connectées aurait été atteint pour un match de Premier League. Un manque à gagner qui met en danger tant la Premier League que ses diffuseurs. BT et Sky, les deux diffuseurs officiels, ont déboursés la somme invraisemblable de 6,92 milliards d’euros en droits télévisés pour trois saisons (2016-2019). Soit 14 millions par match ! Pour la comparaison, en 2014, le dernier club du championnat anglais touchait autant que le PSG.

Pour garder son hégémonie, la Premier League a décidé de s’attaquer de manière énergique à ces diffuseurs illégaux. « La Premier League est actuellement engagée dans sa plus grande campagne contre la piraterie pour protéger son droit d’auteur », a déclaré un porte-parole du championnat au Guardian.

Et d’ajouter : « Comme d’autres industries sportives et créatives, notre modèle repose sur la capacité de vendre des droits et de protéger notre propriété intellectuelle. C’est pour cette raison que les clubs peuvent investir, former des joueurs talentueux, construire des stades de classe mondiale, soutenir la pyramide du football anglais, les écoles et les communautés à travers le pays – toutes les choses que les fans apprécient et dont la société bénéficie. »

Selon le Guardian, la Premier League s’est associée aux forces de police britanniques et à l’étranger, tout en collaborant avec les fournisseurs de services Internet. Et pour preuve que la lutte est déjà engagée, plusieurs arrestations ont déjà eu lieu début au mois de mars, suite à la vente de décodeurs piratés permettant la diffusion de ces streamings illégaux. Selon l’ESPN, un individu, tentant de revendre ces dispositifs, aurait été chargé de 250 000 livres d’amende.

S’il se révèle efficace, ce combat pourrait inspirer d’autres secteurs comme l’industrie du cinéma.

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