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La Ligue des Champions, quand le Real prolonge son titre

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Parce qu’elle s’installe si souvent dans nos salons, au beau milieu de la semaine, elle est presque devenue une personne familière. Elle, c’est la Ligue des Champions.

On en parle comme une conquête potentielle, avec les plus grands noms d’Europe installés à la table des prétendants. On la dit capricieuse, et inflexible sur certaines de ses lois : son conquérant doit d’abord souffrir, entrevoir sa chute, et en ressortir grandi ; et, surtout, elle ne passe jamais deux années de suite sur le même maillot.

L’Espagne a réécrit les lois. Barcelone, d’abord, quand la MSN a soulevé le trophée en 2015 sans jamais sembler en mesure d’être battue. Et puis Madrid, surtout. Avec Zinedine Zidane sur le banc et Cristiano Ronaldo dans le rectangle, le Real est parvenu à défier l’équilibre européen en prolongeant son titre, une première depuis que la Coupe des Champions a cédé sa place au format actuel.

En deux ans, les Madrilènes sont parvenus à bâtir un système qui semblait invincible. Un milieu de terrain façonné par l’intelligence de Toni Kroos, la classe de Luka Modric et le vice de Casemiro, une défense articulée autour des qualités de Sergio Ramos et des centres à foison pour abreuver la soif de buts de Ronaldo. Personne n’a été épargné. Le Real de Zidane a éliminé l’AS Roma, Wolfsburg, Manchester City, l’Atlético, Naples, le Bayern et la Juventus. Personne n’a été épargné. La Champions ne pouvait que succomber devant tant de charme, encore embelli par le sourire et le football ravageurs d’Isco. La Coupe aux grandes oreilles est un bloc de glace que la vue du Real transforme en coeur d’artichaut.

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