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La Coupe du monde de football, entre tentation et récompense pour les étudiants

Le mois de juin s’annonce difficile pour les étudiants en blocus et en examens. Le ballon rond risque de mettre leur concentration à rude épreuve entre le coup d’envoi du Mondial de football le 14 juin prochain et sa finale à Moscou le 15 juillet. Les matchs, des Diables Rouges notamment, peuvent cependant se transformer en moteur de motivation avec un peu d’organisation.

« Que ce soit la Coupe du monde, Roland-Garros ou les réseaux sociaux, il y a énormément d’éléments qui viennent perturber la concentration des étudiants », expose d’emblée Mireille Houart, professeur et coordinatrice en pédagogie universitaire à l’Université de Namur. « Même ceux qui n’aiment pas le football vont tout-à-coup trouver cela super intéressant », acquiesce Dominique Duchâteau, conseillère pédagogique à l’Université de Liège. L’attention des jeunes est en effet de plus en plus sollicitée, dans une société hyper-connectée.

L’UNamur mène des recherches sur la mise au travail des étudiants depuis 2012 et environ 75% des plus de 2.000 interrogés reconnaissent éprouver des difficultés à se mettre au travail et/ou à poursuivre leur effort. Pour contrer ce phénomène, les deux pédagogues pointent différentes stratégies. Premier conseil: faire un planning.

« Les étudiants qui planifient leurs tâches se mettent beaucoup plus facilement au travail », explique Mireille Houart. « On préconise aux élèves d’inclure les matchs qu’ils ne veulent pas rater dans leur emploi du temps et de se contenter du résumé pour les rencontres moins importantes », complète Dominique Duchâteau.

Les pauses football peuvent dès lors devenir une source de motivation pour maintenir l’effort et garder un rythme constant. « Instaurer une routine en se levant, en prenant ses pauses et en allant dormir tous les jours à la même heure aide vraiment », souligne Mme Duchâteau. « C’est comme se lever chaque matin pour se rendre au travail: on ne se pose plus la question de savoir si on a envie d’y aller ou pas, on y va. »

Autres recommandations utiles: préciser à son entourage les matchs que l’on va regarder, programmer des moments de révision avec un camarade ou encore éviter les efforts supplémentaires, comme s’imposer un régime. « Chacun dispose d’un ‘réservoir de volonté’. Mener deux efforts importants de front risque de le laisser à sec », conclut Mireille Houart.

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