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L’histoire folle de Jamie Vardy

Passé de la D8 anglaise à la tête du classement des buteurs de Premier League en quelques années à peine, Jamie Vardy n’en finit plus de planter pour Leicester City. Samedi, à Swansea, il pourrait marquer dans son 12e match de Premier League consécutif. Sport/Foot Magazine s’est penché sur son histoire. Extrait.

Stocksbridge, Halifax Town et son bracelet électronique, Fleetwood Town : le parcours de Jamie Vardy a été perturbé avant qu’il ne rejoigne la Premier League et Leicester City en 2012 pour 1,4 million d’euros. Fleetwood exige une clause, en cas de sélection nationale. Un coup de génie.

Notre compatriote Ritchie De Laet débarque à Leicester City à peu près en même temps que Vardy. Les deux footballeurs vivent trois mois dans le même hôtel et deviennent inséparables. Ils vont manger, faire du shopping, voir un film ensemble, ils se rendent à l’entraînement dans la même auto. Ils font tout ensemble, sauf dormir. « Ma première impression n’était pas bonne. Je l’ai cru fou. Il était impossible de rester sérieux cinq minutes avec lui », explique Ritchie De Laet.

« Mais il s’est calmé. Avant, il partait chez ses anciens amis de Sheffield dès qu’il avait un moment. Vous savez comment ça va quand on est célibataire. Maintenant, il a une compagne et deux enfants. Il a pris du plomb dans la cervelle. Nous avons loué ensemble une loge au stade pour que nos familles et nos amis puissent suivre les matches en toute tranquillité. »

Vardy connaît son heure de gloire fin mai : Roy Hodgson le sélectionne pour les matches contre l’Irlande et la Slovénie. Il fait désormais partie d’un cercle restreint de joueurs tels que Charlie Austin, Ian Wright, Les Ferdinand, Stan Collymore et Stuart Pearce. Tous ont grimpé les échelons, de bas en haut, avant de devenir internationaux. De Laet est le premier auquel Vardy annonce la grande nouvelle. « Il m’a dit : – Shit, nous devons annuler nos vacances à Dubaï. Peut-être devrais-je renoncer à l’équipe nationale. Je lui ai directement remis les idées en place. Combien de fois aurait-il encore la chance de jouer avec des footballeurs comme Raheem Sterling, Wayne Rooney et Harry Kane ? »

Son nouveau statut accroît encore sa popularité. Deux heures après un match au King Power Stadium, des centaines de supporters continuent généralement à se presser pour un selfie avec Vardy. Pour eux, il est Jack the lad. Un homme simple, auquel le destin avait accordé le don de bien shooter dans un ballon. Une fois, Vardy détonne : il insulte un Japonais dans un casino. Ce soir-là, De Laet l’accompagne. L’incident est très gênant pour Leicester City car quelques semaines plus tôt, le club a limogé trois jeunes à cause d’un enregistrement raciste. Vardy s’en tire avec une solide amende et envoie un sms éloquent à Lovell, son ancien équipier de Stocksbridge : « C’est une longue histoire mais je la regrette. »

A 28 ans, l’Anglais n’est encore qu’au début de sa carrière. Vardy, qui se considère comme un simple travailleur qui aime mettre les défenseurs à la torture, intéresse Liverpool et Tottenham. La métamorphose est remarquable : désormais, Vardy gagne 64.000 euros par semaine, il réside dans une commune campagnarde prospère, non loin de Leicester, et il a troqué sa Renault Clio contre une Bentley Continental.

Par Alain Eliasy en Angleterre

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