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L’Euro 2016 rend fous les parieurs vietnamiens

Quatre ans après avoir tout perdu lors de l’Euro 2012, le Vietnamien Nguyen The Hoang n’a pas pu résister. Malgré l’interdiction des jeux d’argent dans le pays communiste, comme des milliers d’autres fans, il parie à chaque match.

Le football est une obsession nationale au Vietnam. Et même illégaux, les paris battent leur plein à chaque grande compétition. Les colossales pertes de certains et les suicides d’autres remplissent les pages des journaux officiels et des blogs.

« Ma femme déteste le football parce qu’il a ruiné nos vies », confie Hoang, assis au milieu d’un petit restaurant de quartier que le couple tient à Hanoï. Cet homme d’affaires de 58 ans, père de deux enfants, a enchaîné les mauvais paris lors de l’Euro 2012: « Une perte de près d’un demi-million de dollars », avoue-t-il.

Pour rembourser ses dettes, il a dû vendre deux maisons et un restaurant. Et se retrouve aujourd’hui à laver des assiettes dans la petite échoppe où sa femme cuisine des bols de pho, plat typique de la cuisine vietnamienne. Ils gagnent aujourd’hui 10 dollars par jour. De maigres revenus qui n’empêchent pas Hoang de continuer à parier.

La folie du jeu est forte dans un pays qui connaît des changements économiques rapides et où les superstitions sont fortes. Les paris illégaux ont cours toute l’année mais connaissent évidemment un pic lors des grands événements – Coupe du Monde, Euro – pendant lesquels des millions sont en jeu, même s’il n’existe pas de chiffres officiels et si peu de recherches ont été menées sur le sujet.

Toutefois, début juin, la police a démantelé un réseau de paris dont les membres sont soupçonnés d’avoir misé plus de 300 millions d’euros. Au total, 23 personnes ont été arrêtées.

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