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L’Espagne s’est-elle tiré une balle dans le pied avant de rencontrer le Portugal?

Portugal-Espagne, vendredi soir à Sotchi, sera sans conteste la première affiche du Mondial 2018 de football en Russie. Le derby de la péninsule ibérique tombe deux jours après le coup de tonnerre qui a secoué la ‘Roja’ espagnole, le limogeage immédiat du sélectionneur Julen Lopetegui au lendemain de l’annonce de son arrivée au Real Madrid à l’issue du tournoi.

Le « Beckenbauer espagnol », Fernando Hierro a accepté de dépanner au pied levé une équipe qui figure parmi les tout grands favoris à la victoire finale le 15 juillet. Le renvoi de Lopetegui n’ayant pas fait l’unanimité au sein des joueurs, quelle sera leur réaction face aux champions d’Europe en titre ?

Le jeu par moment exceptionnel déployé ces deux dernières années par l’Espagne (FIFA 10), avec au passage des démonstrations face à la Belgique (0-2), l’Italie (3-0) ou plus récemment l’Argentine (6-1), va-t-il souffrir de ce bouleversement de dernière minute ?

Pour se rassurer en cas d’échec face à Cristiano Ronaldo et ses équipiers, l’Espagne se rappellera qu’elle avait perdu son premier match en 2010 en Afrique du Sud (1-0 face à la Suisse) avant de remporter la Coupe du monde.

Face aux Espagnols, le Portugal va appliquer la recette qui lui avait réussi, plutôt bien, il y a deux ans à l’Euro en France. Une excellente organisation défensive devant le gardien Rui Patricio et des coups de génie en contres emmenés par l’intenable Cristiano Ronaldo.

Vendredi, le duel à suivre sera celui que le quintuple Ballon d’Or risque de devoir livrer au capitaine espagnol, le rugueux Sergio Ramos, qu’il côtoie tous les jours au Real Madrid.

Le coach portugais Fernando Santos n’a pas hésité à renouveler ses cadres (10 joueurs ont changé par rapport à 2016) pour redonner du dynamisme. Mine de rien, le Portugal rêve de rééditer l’exploit espagnol de 2008-2010: réussir le doublé Euro-Mondial.

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