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L’entraîneur de Séville Eduardo Berizzo souffre d’un cancer

Eduardo Berizzo, entraîneur argentin du Séville FC, souffre d’un cancer de la prostate, a confirmé le club andalou mercredi, douchant ainsi l’enthousiasme au lendemain de l’exploit réussi mardi soir contre Liverpool pour arracher un match nul 3-3 en Ligue des champions.

« Il a été diagnostiqué à Eduardo Berizzo un adénocarcinome de la prostate », a écrit le club dans un communiqué. Séville, 5e du championnat d’Espagne à deux points du podium après 12 journées, n’a pas précisé dans l’immédiat quel impact aurait la maladie sur le quotidien de son entraîneur, âgé de 48 ans.

« De futurs examens permettront de décider quelles sont les étapes à suivre dans le cadre de son traitement », a ajouté le club. « Le Séville FC souhaite afficher son entier soutien à son entraîneur dans cette période et lui souhaite une récupération rapide. »

Mardi soir, Berizzo a assuré ses obligations médiatiques après la rencontre sans rien laisser paraître. Certains joueurs ont néanmoins dédié cette « remontada » (remontée) au technicien, à l’image de son compatriote Ever Banega, qui a vanté l’état d’esprit irréprochable montré par l’équipe andalouse en seconde période. « Nous devions revenir sur le terrain avec une autre attitude, pour les supporters et pour l’entraîneur », a dit le milieu argentin. « Il a renversé la situation en seconde période. »

Douche froide

Cette annonce est un coup dur pour le club sévillan, qui venait de remonter trois buts de retard contre Liverpool au stade Sanchez-Pizjuan, préservant ainsi toutes ses chances de qualification en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Eduardo « Toto » Berizzo, ex-joueur de Marseille et ancien technicien du Celta Vigo (2014-2017), a été nommé entraîneur de Séville l’été dernier.

L’annonce de la maladie du technicien argentin a provoqué une vague de sympathie en Espagne, avec beaucoup de messages sur Twitter accompagnés du mot-clé #FuerzaBerizzo (« Courage Berizzo »). « Courage Mister, tu es dans le meilleur endroit du monde pour ne pas baisser les bras, parce que là-bas (à Séville), ils ne baissent jamais les bras », a écrit sur Twitter l’ancien directeur sportif sévillan Monchi, aujourd’hui à l’AS Rome. « Tu vas gagner, c’est sûr. Je t’embrasse de tout coeur. »

L’Espagne du football a déjà été confrontée par le passé au cas d’un entraîneur de première division souffrant d’une grave maladie. Tito Vilanova, entraîneur du FC Barcelone (2012-2013), avait été victime d’un cancer des glandes salivaires qui l’avait contraint à prendre du recul par rapport au terrain.

Ayant quitté ses fonctions pour raisons de santé à l’été 2013 après avoir décroché le titre de champion d’Espagne, Vilanova est décédé en avril 2014, à l’âge de 45 ans. Un autre cas a provoqué une vague de solidarité en Espagne ces derniers mois, celui du défenseur de l’Athletic Bilbao Yeray Alvarez (22 ans), opéré en décembre 2016 d’un cancer des testicules.

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