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« L’Angleterre aussi solide que la Belgique, mais on ne la craint pas »

Après une campagne de préparation réussie, la Tunisie aborde le Mondial en Russie gonflée à bloc. Elle est persuadée qu’elle peut forcer les portes des huitièmes de finale dans le groupe G, celui de la Belgique, du Panama et de l’Angleterre.

« Je crois que nous sommes prêts pour ce nouveau défi après le grand travail effectué durant la période de préparation et j’espère que nos efforts seront récompensés par un exploit historique en se qualifiant pour le second tour » a confié Anice Badri, l’ancien joueur de Mouscron, à l’agence tunisienne TAP. « Nous avons essayé d’être au top de notre préparation sur le plan physique, tactique et mental, et je crois que les matchs face au Portugal (2-2), la Turquie (2-2) et l’Espagne (défaite 1-0) nous ont permis de renforcer la cohésion du groupe et d’optimiser notre style de jeu selon les choix du sélectionneur national. Nous avons essayer de déterminer nos défaillances et de corriger les erreurs qu’il faut absolument éviter les des matchs officiels. »

Interrogé sur les faiblesses de l’équipe, l’actuel joueur de l’Espérance Tunis a précisé: « Le haut niveau nécessite une grande concentration et une forte présence d’esprit tout au long de la rencontre. C’est ce que nous avons besoin dans les matchs à venir, car les buts encaissés lors les matchs amicaux ont été la plupart inscrits à cause d’un manque de vigilance et d’un mauvais positionnement en défense, telles que les balles arrêtées, ce qui n’est pas permis devant des équipes de haut niveau composées de joueurs opportunistes qui profitent des moindres occasions pour faire la différence. On doit faire preuve de sagesse et de prudence tout en restant réalistes et bien vigilants dans les moments décisifs de la rencontre. On doit également réduire les espaces entre les lignes pour garantir une bonne couverture défensive, alors qu’en attaque, nous sommes appelés à conserver le ballon et à être dynamiques pour donner des choix au détenteur du ballon tout en étant efficaces devant les buts adverses. »

Au sujet de l’Angleterre, premier adversaire de la Tunisie lundi soir à Volgograd (20h00), Badri a ajouté : « Je crois que la sélection anglaise est fidèle à sa réputation en tant qu’équipe jouant avec beaucoup d’engagement physique et qui est parfaite dans le jeu aérien. Elle compte des attaquants rapides capables de transformer chaque occasion en but, à l’image de Harry Kane, Marcus Rashford, Jimmy Vardy et Raheem Sterling. C’est vrai qu’il ne compte pas parmi les favoris pour le titre, mais il reste à mon avis un adversaire aussi solide que la Belgique. Cela ne veut pas dire qu’il n’a pas de points faibles notamment au niveau de la reconversion et du replacement défensifs, ce qu’on va essayer d’exploiter. Nous respectons la sélection anglaise mais on ne la craint pas, on va la défier comme il se doit et on défendra nos chances jusqu’au bout. En football tout est possible sur un seul match, l’histoire du Mondial est pleine de surprises et je crois qu’il est temps que la sélection tunisienne se débarrasse de sa discrétion et de son manque d’audace. »

Auteur du but décisif pour la qualification face à la République démocratique du Congo, Badri a acquis un nouveau statut au sein de la sélection des Aigles de Carthage.

« En effet, le but inscrit face à la RD Congo a été décisif et a ouvert à la sélection nationale la voie de la qualification au mondial, mais il ne faut pas négliger l’apport de mes camarades qui m’ont beaucoup aidé lors de ce match. C’est vrai que depuis, je bénéficie de plus de temps de jeu, mais j’essaie toujours d’accomplir mon travail avec professionnalisme. Participer au mondial reste le rêve de tout joueur et je me considère chanceux de se retrouver ici en Russie. »

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