© BELGAIMAGE

Kabasele : « Martinez pense que je peux apporter une plus-value aux Diables »

Christian Kabasele (25 ans) a réussi son année 2016. Il est passé du néant à l’EURO 2016, a été transféré en Premier League et a fêté sa première sélection en équipe nationale. Sport/Foot Magazine l’a rencontré à Londres.

Christian Kabasele à propos …

… de ses premiers mois à Watford :  » J’ai dû m’habituer à un nouvel environnement, à un nouveau système et aux méthodes de travail de Walter Mazzari, un entraîneur typiquement italien, très exigeant au niveau tactique. La seule chose à laquelle je dois encore me faire, c’est le banc… Il y a peu de temps je n’ai même pas été repris. Dans ces moments-là, on se sent vraiment inutile. Mais quand on raisonne un peu, on se dit que l’entraîneur ne peut sélectionner que 18 joueurs. Lorsque l’équipe évoluait en déplacement, je la regardais donc jouer à la télévision, dans mon salon. Il y a des joueurs qui, dans ces cas-là, espèrent que leur concurrent commettra deux erreurs et que l’équipe perdra. Pas moi. Le lundi, j’essayais de me comporter comme si j’avais été là le week-end. Je m’obligeais à faire preuve de la plus grande implication possible, histoire de ne pas sombrer mentalement. Attention, je ne veux pas dramatiser ma situation. J’ai signé pour cinq ans et il n’y a encore que quatre mois qui sont passés. Dans un mois et demi, le mercato rouvre ses portes. A ce moment-là, je pourrai tirer un bilan de mes six premiers mois en Angleterre ».

de l’EURO 2016 :  » Je serai éternellement reconnaissant à Marc Wilmots. S’il ne m’avait pas repris pour l’EURO, je ne serais sans doute pas ici aujourd’hui. Mais il est vrai qu’avant le match face au Pays de Galles, je pensais qu’il allait me donner ma chance. Il a cependant opté pour Jason… Après le match, je râlais de ne pas avoir joué. Mais la manière dont on s’en est pris à Denayer et à Jordan Lukaku… Les médias ont cherché quelques boucs émissaires et ces deux joueurs, qui disputaient leur premier grand match, constituaient des proies faciles. Je me suis aussi senti visé par la critique sur la défense. Quand on touche à un de mes équipiers, on me touche aussi en plein coeur. Il faudrait avoir un ego énorme pour ne pas se sentir concerné.

Combien de fois un petit pays a-t-il la chance de remporter l’EURO? Combien de fois a-t-on la voie aussi libre jusqu’à la finale? Nous avons certes une génération très talentueuse mais, la prochaine fois, pour gagner, nous devrons devancer l’Italie, l’Allemagne et l’Espagne ».

... de ses débuts avec les Diables contre les Pays-Bas : « En soi, ce match ne change pas grand-chose : je suis toujours réserviste. Tant qu’on ne m’appelle pas quinze fois de suite, je ne serai pas à l’aise au moment où le sélectionneur dévoilera sa sélection. J’ai compris que Roberto Martinez voulait accorder une chance à plusieurs jeunes, quelles que soient les absences pour blessures. Comme je ne joue pas beaucoup avec Watford, le sélectionneur aurait pu se passer de moi sans problème mais j’ai pu le convaincre à l’entraînement. A ce niveau, il n’y a pas de cadeau. Martinez ne m’a pas appelé pour me faire plaisir, il pense que je peux apporter une plus-value à l’équipe nationale. »

Par Alain Eliasy, à Londres

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Christian Kabasele dans votre Sport/Foot Magazine

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire