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Harry Kane, le patient anglais

Formé à Tottenham, Harry Kane a dû patienter avant de faire son trou à White Hart Lane mais aujourd’hui il est le héros des Spurs.

Au début de cette saison, sous la férule du nouvel entraîneur, Mauricio Pochettino, Kane fait banquette et doit se contenter de quelques entrées au jeu. Le revirement se produit fin octobre, contre Asteras Tripolis, dans un match de poule d’Europa League. Kane est titulaire et inscrit trois des cinq buts de la victoire 5-1.

C’est toutefois à la 87′ qu’il se met vraiment en évidence, quand Hugo Lloris, le gardien de Tottenham, est exclu. Sans hésiter, Kane enfile les gants et prend sa place dans le but. No problem : après tout, n’a-t-il pas déjà été gardien ? Deux minutes plus tard, hilarité générale : il gratifie le public d’une vulgaire faute de mains. On lui pardonnera.

Kane est lancé. La semaine suivante, d’un superbe coup franc à la 90′, il offre la victoire aux siens contre Aston Villa. Peu après, il est enfin titularisé en Premier League, contre Stoke City. Il ne quittera plus l’équipe. Sa contribution à la victoire 5-3 contre Chelsea le jour de l’An – deux buts et deux assists – n’est qu’un premier fait marquant.

Chris Miller, un bloggeur et observateur attentif de Tottenham, écrit : « Nul n’aurait pensé qu’il pourrait signer pareille performance contre Chelsea, qui possède une des meilleures défenses du monde. »

Chris Hughton, qui a entraîné Kane à Norwich City, renchérit : « C’est un finisseur, un gars qui marque facilement. Ça, tout le monde le savait, mais il a acquis une nouvelle dimension. On sent qu’il a mûri. Il n’a jamais été aussi rapide, aussi fort. Bien que Pochettino et ses coaches précédents l’aient aidé, il ne doit de facto son évolution qu’à une seule personne : lui-même. »

Fous de lui, les supporters le considèrent comme un des leurs. Tom Colomosse : « Il n’est pas bling-bling, c’est juste un garçon normal. C’est ce qui fait sa force aussi. En plus, il est un produit du cru, ce qui accroît encore sa popularité. Le match contre Asteras Tripolis a provoqué un déclic pour lui comme pour les supporters. Ceux-ci ont trouvé génial qu’il ose comme ça se planter dans le but, sans réfléchir, dans les dernières minutes de jeu. »

Par Jeroen Jacobs, Steve Van Herpe & Romain Van Der Pluym

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