© AFP/Olivier Morin

Gianni Infantino élu à la présidence de la FIFA

Gianni Infantino, jusque-là N.2 de l’UEFA, a été élu président de la FIFA avec 115 voix au second tour de l’élection, devant le Cheikh bahreini Salman, président de la Confédération asiatique (88 voix), le prince jordanien Ali (4) et le Français Jérôme Champagne (0), vendredi à Zurich.

Le prince Ali et Jérôme Champagne ont très majoritairement reporté leurs voix du premier tour sur Infantino, lui permettant d’être élu grâce à la majorité des suffrages exprimés au second tour, le premier à devoir être organisé depuis 1974 lors de la victoire du Brésilien d’origine liégeoise João Havelange contre l’Anglais Stanley Rous.

Ce juriste italo-suisse de 45 ans, qui succède à Joseph Blatter, en place depuis 17 ans, est élu pour un mandat de quatre ans. Il aura pour mission de restaurer l’image et la crédibilité de la FIFA, engluée dans la pire crise de son histoire, sur fond de corruption à grande échelle.

« Nous allons restaurer l’image de la FIFA et tout le monde respectera la FIFA, et tout le monde nous applaudira. Tout le monde doit être fier de la FIFA », a-t-il déclaré juste après son élection, très ému, alors qu’il a eu du mal à trouver ses mots dans un discours en français et en anglais, où il s’est félicité de ce « grand signe de démocratie ».

« J’ai fait un voyage exceptionnel, qui m’a fait rencontrer beaucoup de gens fantastiques, beaucoup de gens qui aiment le foot, respirent le foot chaque jour, et beaucoup de gens qui méritent que la FIFA soit hautement respectée », a-t-il ajouté.

« J’ai voyagé à travers la planète et je continuerai », a souligné l’ancien N.2 de Michel Platini. « Je veux travailler avec vous tous, pour instaurer une nouvelle ère à la FIFA où l’on puisse de nouveau mettre le foot au centre du jeu ».

« La FIFA a traversé des moments tristes, une crise, mais c’est derrière nous, nous devons aller de l’avant et appliquer les principes de bonne gouvernance », a-t-il conclu pour sa première intervention.

Blatter estime qu’Infantino est un digne successeur

Président démissionnaire, Sepp Blatter a commenté l’élection de son compatriote Gianni Infantino à la tête de la FIFA vendredi. « Infantino est un digne successeur », a assuré le Suisse, qui a écopé d’une suspension de huit ans ramenée à six. Blatter a souhaité à Gianni Infantino, Valaisan comme lui, « beaucoup de chance et de succès… »

« Avec son expérience, sa compétence, son sens de la stratégie et de la diplomatie, il a toutes les qualités pour poursuivre mon travail et ramener la FIFA vers la stabilité. Je le félicite sincèrement et du fond du coeur », a ajouté Blatter, réélu en mai dernier pour un 5e mandat mais qui avait été contraint à la démission en raison du scandale de corruption qui secoue la FIFA.

« Avec l’adoption de programme de réformes, les attentes en lui sont encore plus hautes. Mais je suis convaincu que mon successeur les mettra en place », a encore déclaré Blatter qui a passé 17 ans à la présidence de la FIFA.

Contenu partenaire