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Football : changer les règles pour éviter les dommages au cerveau

Lors de la finale de coupe du Monde Argentine-Allemagne, le joueur allemand Christopher Kramer a été victime d’une commotion cérébrale. Selon certains médecins, il serait revenu trop vite sur le terrain. Les scientifiques plaident pour un changement dans les règles du football pour éviter ce genre de situation.

Victime d’une commotion cérébrale après un violent coup de coude d’un adversaire, le joueur allemand Christopher Kramer dit ne pas se souvenir d’une seule minute de la première mi-temps de jeu de la finale contre l’Argentine, sorti hagard du terrain, il souffre d’amnésie. Immédiatement, après le choc, il a été examiné par des médecins mais serait, selon certains scientifiques, remonté trop vite sur le terrain. Et de fait, après 13 minutes de jeu, il a dû être remplacé. Il faudrait 8 minutes au minimum aux urgentistes pour pouvoir examiner un tel choc à la tête et vérifier si le joueur en question ne souffre pas de maux de tête et de vertiges avant de pouvoir rejouer. Selon certains scientifiques, il faudrait pour cela, que les règles de la compétition soient modifiées. Un joueur blessé devrait ainsi pouvoir être remplacé temporairement pour éviter que l’équipe ne tourne qu’à 10, le temps que les médecins l’examinent.

Dépression et démence

Car lors de ce genre de chocs récurrents dans des sports de contact plus ou moins violents comme le football et la boxe, les joueurs peuvent être victimes non seulement de pertes de mémoire, mais aussi de crises de démence et de dépression. Chez l’ex-star de football américain, Dave Duerson, qui s’est suicidé, on a même découvert une maladie dégénérative du cerveau connue jusque-là surtout chez les anciens boxeurs. Plus de 3000 anciens joueurs de football américain ont d’ailleurs porté plainte en 2013 contre la NFL, la ligue nationale, estimant que les commotions subies durant leurs carrières sont la cause de leur état de santé.

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