© Mutsu Kawamori/AFLO

Fiorentina à vendre !

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Florence a perdu sa colonne vertébrale cet été, et se cherche des propriétaires et un nouveau souffle.

La banderole, affichée aux abords du stade Artemio Franchi, est cinglante :  » Vous vendriez même la fumée des bougies.  » Elle s’adresse à la famille Della Valle, propriétaire de la Fiorentina depuis qu’elle a sorti le club de la faillite en 2002. Le géant toscan s’est reconstruit à toute vitesse, confiant notamment son banc de touche à Cesare Prandelli et Vincenzo Montella, faisant pendant longtemps de la Viola un club au jeu espagnol perdu au milieu du Calcio.

Privés de podium ou de trophées, les tifosi s’impatientent. La huitième place de la dernière saison ne leur a pas plu, et leurs revendications incessantes ont poussé les Della Valle à déclarer le club en vente. Si la Fiorentina n’a toujours pas trouvé de repreneur, c’est dans une atmosphère de brocante que s’est déroulé l’été florentin. Dépositaire du jeu, et de l’identité technique du club depuis de nombreuses saisons, Borja Valero est parti pour l’Inter, avec Matias Vecino dans ses bagages.

Federico Bernardeschi (Juventus) et Nikola Kalinic (Milan) ont complété l’exode des cadres du noyau, et forcent les amoureux du maillot violet à revoir leurs ambitions à la baisse. Les mots de Milan Badelj, adressés à la Gazzetta dello Sport, ne laissent que peu d’espoirs fous :  » Pour arriver devant la Juve, le Milan, l’Inter et la Roma, il faudrait un miracle. Ce sera déjà très compliqué de rivaliser avec la Lazio, le Torino, l’Atalanta et la Sampdoria.  » Puisque le Croate oublie d’ajouter le Napoli à son équation, on comprend facilement qu’un sixième rang en fin de saison serait synonyme de campagne réussie.

Pour faire rêver à nouveau ses tifosi, la Viola se tourne alors vers des jeunes prometteurs, débarqués en nombre cet été. Une stratégie qui rappelle celle de l’Udinese, d’où est d’ailleurs arrivé le routinier du Calcio Cyril Théréau pour encadrer toutes ces promesses, emmenées par le buteur Giovanni Simeone, fils du coach de l’Atlético. Charge à Stefano Pioli de faire prendre une sauce qui ne connaît pas encore le goût de ses meilleurs ingrédients.

Par Guillaume Gautier

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