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Filip De Wilde: « Luc Nilis a été énorme contre l’Irlande »

A l’EURO en France, les Diables Rouges devront faire face à un groupe composé de l’Irlande, de l’Italie et de la Suède. Filip De Wilde, 51 ans, ancien gardien de l’équipe nationale a affronté ces différents adversaires dans des matches importants.

Il y a presque 20 ans, la Belgique disputait une campagne de qualification honorable en vue de la Coupe du Monde 1998. Les Diables Rouges terminaient deuxièmes de leur poule derrière une solide équipe des Pays-Bas ce qui les contraignait à disputer des barrages contre l’Irlande.

Filip De Wilde : « Nous sortions d’une bonne campagne et avions de bonnes chances d’éliminer les Irlandais. Nous y sommes parvenu grâce à un grand Luc Nilis. En Irlande, nous avons encaissé sur un coup-franc de Denis Irwin et nous sommes rentrés en Belgique avec un match nul (1-1). A domicile, nous avons mené 1-0 avant de nous faire rejoindre au score. C’est finalement un goal fantastique de Nilis qui nous a offert notre place au Mondial 98. La rencontre s’est déroulée dans des circonstances apocalyptiques. Il pleuvait énormément ce jour-là et le terrain était très lourd. Nous avons livré une très bonne performance collective. »

Euro 2000

Durant l’EURO en Belgique et aux Pays-Bas, les Diables Rouges ont été versés dans un groupe comprenant l’Italie, la Suède et la Turquie. Des adversaires abordables sur papier mais le tournoi a finalement été une grosse désillusion.

De Wilde : « On attendait de nous que nous survivions à cette phase de poule. Malheureusement, nous avons eu l’honneur douteux d’être la première nation-hôte à se faire éliminer dès le premier tour. »

Plus que pour n’importe quel autre joueur, cet EURO est resté en travers de la gorge de De Wilde. Une grossière erreur de sa part a offert un but à Johan Mjällby lors de la victoire initiale des Belges contre la Suède (2-1).

Contre l’Italie, les Diables ont été facilement battus grâce à des buts de Francesco Totti et Stefano Fiore (2-0), mais c’est surtout contre la Turquie que De Wilde a connu l’enfer. A nouveau fautif sur le 1-0 de Hakan Sükür, il a ensuite été exclu, pour couronner le tout.

« Ce sont des rencontres dont je me rappelle constamment surtout avec l’EURO qui approche. Pour moi, ce tournoi fut dramatique. Plus encore que la pression, le problème était qu’en tant que pays organisateur, cela faisait deux ans que nous n’avions plus joué de matches à enjeu. Quand vous devez disputer des parties d’une telle importance par après, c’est un désavantage. Nous aurions mérité de nous qualifier ».

Le temps de la récolte

Les attentes sont élevées en Belgique pour l’EURO français. Les Diables sont devenus un produit sexy. La première place temporaire au ranking FIFA a encore décuplé cette popularité.

De Wilde aussi est convaincu que le noyau actuel est supérieur à celui des générations précédentes : « Dans l’équipe, il y a à peine quelques joueurs qui jouent encore en Belgique, il en allait tout autrement par le passé. Sans parler de la folie des supporters autour des Diables. En 2000, cette hystérie n’est apparue que quand notre participation en tant que pays organisateur a été assurée. La fédération est aussi devenue très proactive, ils ont fait du bon boulot durant la campagne avant la Coupe du Monde au Brésil. On ne peut pas dire que les Diables ont déçu depuis lors ».

Par Philippe Briers

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