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FIFA: Marco Polo del Nero ne « peut pas répondre » pour son prédécesseur

Le président de la Confédération brésilienne du football (CBF), Marco Polo del Nero, a affirmé mardi ne pas pouvoir répondre de la gestion de son prédécesseur, José Maria Marin, emprisonné en Suisse dans le cadre du scandale Fifa, et répété qu’il ne démissionnerait pas.

« Démissionne celui qui a fait quelque chose de mal. J’irai jusqu’au bout, j’assumerai mes obligations. J’ai été élu démocratiquement (…) Je resterai jusqu’au dernier jour de mon mandat », a martelé Del Nero devant la Commission des sports de la Chambre des députés brésiliens.

Le président de la CBF, qui a pris ses fonctions en avril, était logé dans le même hôtel de Zurich que son prédécesseur, arrêté avec six autres dirigeants de la Fifa le 27 mai sur ordre de la justice américaine qui enquête sur un gigantesque scandale de corruption au sein de la Fédération internationale de football. « J’étais à l’hôtel et on m’a appelé en me disant que l(‘ex) président avait été arrêté. Je suis allé voir ce qui se passait. Je considère Marin comme un frère, mais je ne peux pas répondre pour ses actes, je peux seulement répondre des miens », a affirmé Del Nero.

Considéré comme l’homme fort du foot brésilien depuis plusieurs années, Del Nero a déposé plus de quatre heures devant les députés et reconnu avoir signé des documents et des rapports avec Marin, mais nié qu’il y ait quoi que ce soit d’illégal. « Les contrats sont négociés individuellement. Il ne me consultait pas, pas plus que les autres directeurs. Nous pouvions donner notre avis, mais la décision lui revenait toujours. Et tous les contrats sont passés au crible par le département juridique », a-t-il ajouté. Il a également indiqué ne pas avoir d’éléments lui laissant croire qu’il était lui aussi dans le collimateur de la justice des Etats-Unis. Concernant l’ouverture au Brésil d’une enquête sur la CBF, il a affirmé avoir remis tous les documents demandés à la disposition des autorités.

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