FIFA, la fédération qui avait un milliard

La fédération internationale de football (FIFA) a réalisé un bénéfice net de 89 millions de dollars (68,4 millions d’euros) en 2012.

Son chiffre d’affaires s’est élevé à 1,166 milliard de dollars et ses dépenses à 1,077 milliard, a précisé le directeur financier Markus Kattner vendredi lors du congrès de la FIFA à Port-Louis dans l’île Maurice.

La grande majorité des revenus (81%) sont liés au Mondial au Brésil en 2014.

La réserve financière de la FIFA est désormais riche de 1,378 milliard de dollars (1,058 milliard d’euros), un montant record. « Cette somme nous la conservons en cas de nécessité, par exemple si la Coupe du monde devait être annulée et que nous serions privés de ses revenus », précise encore la FIFA.

« Nous avons surmonté des tempêtes »

« Nous avons surmonté des tempêtes, nous arrivons à bon port » a indiqué ce vendredi le président de la FIFA, Joseph Blatter, évoquant les réformes enclenchées depuis la crise morale de 2011, en ouverture des sessions de travail du Congrès. « Nous avons traversé des temps difficiles, ce fut un test pour le monde du football et ses dirigeants, et, en tant que votre capitaine, je dis que nous avons surmonté des tempêtes », a-t-il déclaré à la tribune.

La crise morale de 2011 avait notamment débouché sur la radiation à vie de l’ex-boss de la Confédération asiatique Mohamed Bin Hammam après une affaire d’achats de voix dans l’élection présidentielle de la FIFA.

Domenico Scala, président du comité d’audit et de conformité de la FIFA (un des nouveaux organes de surveillance) avait rappelé mercredi devant la presse à l’Île Maurice « qu’un tiers du comité exécutif (gouvernement du foot) de la FIFA a changé en 18 mois », signe patent d’une volonté d’agir.

Blatter a part ailleurs désigné vendredi deux ennemis du foot à combattre, en érigeant des « défenses ». Le dirigeant a d’abord dénoncé « racisme, haine, ignorance, discrimination, intolérance ». « Nous devons répondre: zéro tolérance. Le foot peut montrer la voie », a-t-il souligné.

Blatter a ensuite évoqué « la manipulation (matches truqués): il n’y a pas de plus grande menace pour notre jeu. Car l’essence du jeu c’est l’incertitude du résultat. Nous avons besoin d’aide, des autorités publiques ».

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