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FIFA, comment ça marche ?

Jan Hauspie
Jan Hauspie Jan Hauspie is redacteur bij Sport/Voetbalmagazine.

La course à la succession de Sepp Blatter est lancée depuis un moment et le système électoral de la fédération n’est pas fait pour promouvoir le changement.

La FIFA compte 209 fédérations. Leurs 209 présidents ont chacun une voix pour l’élection présidentielle, suivant le principe un pays, une voix. Celle de l’Allemagne a donc le même poids que celle de Montserrat, le pays au plus petit nombre d’affiliés. La corruption a toujours été inhérente au système. Poser un terrain synthétique au Bhoutan ou aux Seychelles ne coûte pas grand-chose. Sepp Blatter jouait les Saint-Nicolas auprès des plus petites fédérations, s’y rendait immortel et achetait ainsi des voix pour sa réélection, ne fût-ce qu’indirectement.

Une alternative plus honnête consisterait à faire peser le nombre d’affiliés. Un joueur, un vote. Ça encouragerait les fédérations à promouvoir le football à la base de la pyramide, chez les jeunes et les femmes, et le développement du sport aurait un objectif social. On craint que l’Europe ne maintienne ainsi sa domination sur le nouveau monde du ballon rond.

C’est faux : les douze pays les plus importants sont issus du monde entier: l’Allemagne devance les USA, le Brésil, la France, l’Italie, l’Angleterre, l’Afrique du Sud, les Pays-Bas, le Japon, la Russie, le Canada et la Chine. Ensemble, ils représenteraient 60% des suffrages alors que dans le système actuel, 50% des voix vont à 105 fédérations qui ne rassemblent que 2,2% du nombre total de footballeurs. Blatter a toujours maîtrisé l’art de rafler ces voix.

Autre élément significatif, les candidats européens à la présidence ont promis, durant leur campagne, des enveloppes « de développement » plus importantes à l’Afrique…

Par Jan Hauspie

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