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EURO U21 : la relève espagnole est assurée

Les demi-finales de l’EURO U21 (Angleterre – Allemagne et Espagne – Italie) se disputent ce mercredi. L’Espagne est une habituée de ce stade. Elle a déjà enlevé les éditions 2011 et 2013. Quel est son secret ?

L’Espagne a été la première qualifiée pour les demi-finales, avec des victoires nettes contre le Portugal (3-1) et la Macédoine (5-0). Elle a survolé le premier tour de l’EURO U21. Grâce à des perles : Saúl Ñiguez (Atlético) et Marco Asensio, le nouveau prodige du Real Madrid. Mais aussi grâce au brillant keeping de Kepa Arrizabalaga, formé par l’Athletic Bilbao et loué depuis un an à Valladolid, à Jesus Vallejo (loué par le Real à l’Eintracht Francfort), à Jorge Meré, défenseur au Sporting Gijon), à Dani Ceballos, qui compte déjà plus de cent matches en équipe première au Betis, et à Marcos Llorente, le milieu central de l’Alaves de Mauricio Pellegrino. Llorente, propriété du Real Madrid, a été la révélation du match contre un Portugal costaud.

Comme vous le lisez : l’EURO U21 est un tournoi de noms connus et vous comprenez pourquoi l’Espagne est une des favorites à la victoire, même si la route menant en Pologne a été ardue. L’Espagne a dû céder la première place de sa poule à la Suède et en barrages, elle a éliminé l’Autriche de justesse.

Le secret des Espagnols réside dans leur talent mais aussi dans leur expérience. Un site spécialisé, Scouted Football, qui suit les progrès des talents de moins de 23 ans, a calculé que les Espagnols présents en Pologne avaient disputé, ensemble, 38.891 minutes de jeu dans leurs clubs respectifs. La sélection portugaise, qui regorge également de talents, à commencer par Renato Sanches, n’a atteint que 28.402 minutes et les Anglais, récents champions du monde U20 en Corée du Sud, n’ont joué que 17.914 minutes. Conclusion : les Espagnols possèdent bien plus d’expérience des matches que les autres joueurs de leur âge. D’après Scouted Football, les jeunes Ibères reçoivent davantage leur chance. Plus que les Anglais, surtout parmi l’élite. Nuance : la moyenne des Anglais aurait été nettement meilleure si le sélectionneur avait fait appel à Marcus Rahsford (Manchester United) et Dele Alli (Tottenham), deux valeurs sûres de leur équipe. Mais la FA a préféré les ménager, au terme d’une longue saison et en prévision du Mondial 2018.

L’Italie et l’Allemagne accordent aussi leur chance aux jeunes talents. Le problème des Portugais est que beaucoup de titulaires sont déjà à l’étranger, sans beaucoup y jouer (Sanches au Bayern, Gonçalo Guedes au PSG, João Cancelo à Valence).

La relève espagnole semble donc assurée. Autre fait marquant : la Rojita ne compte qu’un seul footballeur de Barcelone, qui est pourtant une référence en matière de jeunes : le numéro dix Denis Suarez. Il n’est même pas un produit du cru puisqu’il a été formé par le Celta avant de passer deux ans à Man City, puis d’arriver au Barça à 19 ans, pour y mûrir en équipe B. La Masia est toutefois représentée dans la sélection par Hector Bellerin (Arsenal), Gerard Deulofeu (ex-Everton, Milan) et Sandro Ramirez (Malaga).

Par Peter t’Kint

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