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Engels : « L’équipe nationale, ce n’est pas mon plus grand rêve »

Démoli en Belgique la saison dernière, Bjorn Engels revit en Ligue des Champions avec l’Olympiacos. « Je progresse et je l’ai confirmé face au PAOK, à la Juventus ou à Barcelone », dit-il. « J’envisage à nouveau l’avenir avec optimisme. »

Bjorn Engels à propos…

…des Diables Rouges et de son niveau : « Selon moi, j’ai très peu de chances d’aller à la Coupe du Monde. On verra bien ce qui arrivera mais l’équipe nationale, ce n’est pas mon plus grand rêve. À Bruges, déjà, je donnais toujours priorité à mon club. J’ai même choisi de disputer le match du titre contre Anderlecht avec une infiltration tellement ma déchirure à l’aine me faisait souffrir. Du coup, la blessure s’est aggravée et je n’ai pas pu participer à l’EURO en France. Je ne peux pas rivaliser avec des garçons comme Kompany, Alderweireld ou Vertonghen. Ils sont bien plus avancés que moi. Le plus important, c’est que je confirme ici. Je sens que je retrouve mon niveau et c’est ce que je voulais. Lorsque je suis arrivé ici, je n’étais pas encore à 100 % mais face au PAOK, à la Juventus ou à Barcelone, j’ai confirmé que je progressais. Je me sens bien et j’envisage à nouveau l’avenir avec optimisme. »

…de l’Olympiacos et la Champions League : « La plupart des équipes que nous affrontons bétonnent. Les Grecs savent défendre. Il y a plus de duels qu’en Belgique et on a parfois affaire à des crapules qui, même quand le ballon n’est plus là, vous donnent encore un coup. Mais jusqu’ici, je n’ai pas trop à me plaindre. Pourvu que ça dure ! Face à la Juventus, on m’a quand même appliqué six points de suture à la lèvre après un duel aérien avec Chiellini et Sandro. On ne méritait pas de perdre là-bas mais notre meilleur résultat, c’est bien entendu le match nul face à Barcelone. Il y avait cinq ans que le Barça n’était plus resté muet dans un match de poule de Ligue des Champions. Avant le match, Silvio m’a dit : « J’espère ne pas en prendre cinq » mais on a très bien joué, on était bien en place et on a beaucoup travaillé l’un pour l’autre. J’étais content de mon match. Le danger, avec le Barça, ce sont les ballons entre les lignes mais j’en ai intercepté quelques-uns grâce à des tacles opportuns. C’est l’un des points culminants de ma carrière. Après la blessure au genou qui, il y a deux ans, m’a écarté des terrains pendant plus d’un an et m’a fait craindre pour la suite de ma carrière, jouer contre des attaquants comme Dybala, Mandzukic, Costa, Higuain, Messi ou Suarez, c’était le rêve. Tout simplement fantastique. »

…de ses rêves de Premier League : « Certaines personnes ont considéré mon transfert à l’Olympiacos comme un pas en arrière parce que j’avais dit que je rêvais de jouer en Angleterre. La saison dernière, à chaque mauvais match, on me ressortait cette déclaration. C’était too much. Je n’étais qu’un jeune joueur et on me faisait passer pour un type hautain parce que j’avais osé dire que mon rêve, c’était la Premier League. Toute l’équipe jouait mal mais c’était moi qu’on pointait du doigt, qu’on jugeait sur cette déclaration. Qu’aurais-je dû répondre quand on m’avait interrogé au sujet de mes ambitions ? Que je voulais jouer toute ma vie en Belgique ? Je n’avais pas le droit de vouloir progresser ? »

Par Christian Vandenabeele à Athènes

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