© BELGAIMAGE

Djibril Cissé :  » Je discutais beaucoup mode avec Fadiga. Il a un sens du style « 

Retiré du monde professionnel depuis mai, Djibril Cissé profite encore de son appartement bastiais pour prendre du bon temps en Corse. Avant de faire une dernière pige à l’île de la Réunion, c’est l’esprit reposé qu’il évoque sa carrière.

Qu’est-ce que vous avez dû le plus améliorer pour passer professionnel ?

Cissé : À l’époque, c’est plus techniquement car je n’étais pas un des meilleurs. C’est notamment là que Guy Roux est rentré en jeu et m’a fait beaucoup de bien, notamment pour le jeu dos au but ou le jeu de tête. Je le répète souvent, mais sans cette rencontre-là, jamais je n’aurais fait le dixième de ce que j’ai fait dans ma carrière. C’est l’homme qui m’a permis de réaliser mon rêve.

À Auxerre, il semblerait qu’une autre personne ait beaucoup compté pour vous, c’est Khalilou Fadiga ?

Cissé : Khali, qui faisait office de grand frère parce qu’il avait une expérience internationale, était plus posé que nous, même niveau mode je discutais beaucoup avec lui parce qu’il a un sens du style. Puis il a été important parce qu’il m’a mis pas mal de caviars.

Dès le début de votre carrière, vous avez été confronté à la communication de footballeur. On vous connaît pour votre franc parler, est-ce que vous avez quand même eu une formation ?

Cissé : Au centre de formation d’Auxerre, Guy Roux avait mis en place des cours de gestion d’interview : on nous faisait des fausses interviews avec des profs qui nous disaient ce qui allait ou pas. Après, il n’y a rien eu d’autre, c’est au joueur de s’adapter. Il doit pouvoir se contrôler et transmettre ce qu’il veut dire et pas forcément se laisser embobiner en disant ce que le journaliste veut entendre.

Une histoire qui a secoué les médias, c’est celle de cette fameuse sex-tape que des corbeaux vous auraient subtilisée en vous réclamant de l’argent pour ne pas la diffuser…

Cissé : Au jour d’aujourd’hui, j’attends toujours que ça sorte : si j’en ai fait une, j’aime autant le savoir. Il y a eu pas mal de conneries comme ça : on a aussi dit que j’étais homosexuel avec Matt Pokora. Ça c’était le plus fou.

Vous vous souvenez de votre première sélection en Equipe de France ?

Cissé : Oui, France-Belgique au Stade de France.

C’est un bon ou un mauvais souvenir, finalement ?

Cissé : Un peu des deux : mauvais parce qu’on perd, mais bon parce que je fais une super entrée, j’ai failli marquer en mettant une belle tête sur la barre. À 19 ou 20 ans, ça ne peut être qu’un beau souvenir, surtout qu’au départ j’avais envoyé chier par téléphone l’intendant qui m’avait convoqué, croyant à une blague.

Votre relation avec l’Equipe de France n’a par contre pas été facile par la suite, c’est vous qui êtes maudit ?

Cissé : C’est comme ça, bon j’ai quand même 41 sélections donc c’est pas mal, mais le truc c’est que pour chaque mauvais moment de ma carrière, j’ai toujours su revenir en Equipe de France donc ce n’est pas si mauvais que ça. Je suis plus satisfait qu’autre chose.

Vos retours ont chaque fois marqué le public, notamment lors de votre dernière sélection en 2011 ?

Cissé : Je m’en rappelle, c’était France-Espagne, une belle ovation du stade qui scande mon nom avant de rentrer, puis dès mon arrivée sur la pelouse, c’était un peu à la Zizou… C’est un super souvenir et je suis content que les gens arrivent à réaliser les efforts que ça demande et ce que j’ai pu faire pour revenir et montrer mon amour pour ce maillot.

Par Emilien Hofman à Bastia

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Djibril Cissé dans votre Sport/Foot Magazine

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire