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De Bruyne sur le côté

Thomas Bricmont

« Vous l’avez vu comme moi, Kevin n’était pas au mieux ces derniers jours. On a discuté ensemble et j’ai retrouvé un Kevin souriant comme je veux le voir. Mais c’est normal ce contre-coup, il a connu une longue saison, une blessure, il est revenu au top, il y a eu la naissance de son enfant, etc », a expliqué Marc Wilmots en conférence de presse.

Kevin De Bruyne traine la patte. Que ce soit aux entraînements ou lors de matches de préparation. Il ne dégage évidemment plus le même éclat que le 12 avril dernier, soir de quart de finale retour de Ligue des Champions entre Manchester City et le PSG où il avait fait tomber les Parisiens. Ceci n’a évidemment rien d’étonnant.

Le Jour J, c’est pour lundi. Mais les signes avant-coureurs n’incitent guère à l’optimisme. D’une part son association avec Hazard n’évolue pas alors qu’il y a pourtant la volonté évidente des deux côtés de se trouver, de combiner.

KDB est effacé sur et en dehors du terrain. Le rouquin n’a jamais été un boutentrain ; ce rôle il le laisse volontiers à Radja Nainggolan qui rythme par la voix les entraînements. Par contre, le Citizen est le premier à l’ouvrir quand le ballon ne roule pas comme il le souhaite. Mais depuis le début de la préparation, notre playmaker, celui censé rythmer les échanges, se languit. Les matches face à la Suisse, la Finlande et la Norvège ont confirmé ce léger coup de moins bien. Le contrecoup classique qui touche de nombreux joueurs de Premier League qui peinent à s’illustrer lors de grands tournois.

Mais même quand ça rigole moins comme lors de la dernière dizaine, De Bruyne garde toujours une patte exceptionnelle qui peut venir fouetter un ballon dans la lucarne du gardien suisse, Sommer, ou déposer un amour de ballon sur la tête de Eden Hazard avec qui il a inversé les rôles en seconde période lors du match face à la Norvège.

Face à l’Italie, l’éventualité de retrouver KDB sur le côté droit dès l’entame grandit -l’autre flanc serait occupé par Hazard- afin de lui permettre de « retrouver de la liberté » dixit Wilmots. Ce qui permettrait à notre sélectionneur de muscler son entrejeu avec le trio Witsel-Fellaini-Nainggolan. Une formule qui fut particulièrement efficace il y a un an au Stade de France face aux Bleus. Pour rappel, la prestation la plus accomplie de l’ère Wilmots.

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