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Cinq sacres de suite pour la Juventus

Juventus devient champion d’Italie pour la cinquième fois successivement. Comment est-ce possible ?

L’atout principal de la Juventus a été l’avantage du terrain en jouant à domicile. Depuis 2013-2014, la Vieille Dame a gagné 91,66% de ses matchs chez elle. Seuls trois matchs de compétition ont été perdus au cours des trois ans et demi écoulés. Personne ne fait mieux en Europe. Le Bayern se situe à 89,36%, Barcelone à 89,30% et le Real à 85,80%.

Un autre atout de la Juve est l’entraîneur Massimiliano Allegri. Pourtant il n’avait pas été accueilli avec enthousiasme il y a deux ans. Allegri a bel et bien été une garantie de succès, avec un deuxième titre consécutif, et ce après un début de saison hésitant. Après dix journées de compétition, la Juventus se trouvait même onze points derrière le leader du moment, l’AS Roma. Et ce n’est qu’après le 24ème jour que le champion s’est retrouvé en tête. Par cela, il améliore le précédent record de la Lazio, qui avait quant à elle rattrapé neuf points de retard en 1999-2000 et était ensuite devenu champion.

Un sacre qui a pour effet de prolonger Allegri (48) de deux ans. Quand Max est arrivé à la Juventus, il gagnait la même chose qu’à Milan (2,4 millions d’euros par an). Après le titre, c’est passé à 4 millions. Avec le nouveau contrat, Allegri devient, avec cette fois-ci 5 millions d’euros, le nouveau salaire le plus élevé en Série A. Jusqu’à maintenant c’était Roberto Mancini de l’Inter (4 millions d’euros) qui détenait ce record.

Un autre atout de la Juve est l’âge moyen de l’effectif, qui a bien diminué après le départ des leaders Andrea Pirlo (36), Carlos Tévez (31) et Arturo Vidal (28). Dans un premier temps, on pensait que le départ de ses joueurs d’expérience allait poser problème à l’équipe. Pour contrer ce risque, le club a investi d’emblée pas moins de 146 millions d’euros, alors qu’elle n’a encaissé que 43,5 millions pour les trois partants précités. De l’argent bien investi donc comme le démontrent les chiffres.

La mission du directeur sportif Beppe Marotta est maintenant de garder les (nouveaux) leaders au sein du club. C’est indispensable, car Allegri doit gagner la Champions League dans les deux ans.

A l’arrière, Andrea Barzagli (34) a signé la semaine dernière. Barzagli était arrivé en 2011 pour à peine 300.000 euros de Wolfsburg. Pour Leonardo Bonucci (28), la Juventus pouvait obtenir 40 millions de la Premier League, mais cela ne s’est pas fait. Giorgio Chiellini, Daniele Rugani et Stephan Lichtsteiner restent, une nouvelle proposition de contrat a été faite à Patrice Evra, et le club a jeune alternative sous la main avec Alex Sandro (ex-Porto, prix d’achat de 26 millions).

Au milieu de terrain, la Juventus désire garder Paul Pogba qui est resté en août malgré une offre de Chelsea de 85 millions d’euros. Pogba ne peut partir que si lui-même le désire, et seulement si un club allonge plus de 85 millions. Pour la mi-mai, le club désire savoir ce qu’envisage le Français.

La Juventus doit aussi trouver un remplaçant pour le malchanceux Claudio Marchisio qui, après son opération, ne pourra pas jouer avant le mois d’octobre.

A l’avant, on est bien content avec Paolo Dybala, acquis l’été dernier de Palerme pour 32 millions d’euros. Si ses débuts ont pal mal été contesté, sa valeur a actuellement doublé. Mario Mandzukic (acheté à l’Atlético Madrid pour 19 millions d’euros) reste, et le club veut à tout prix empêcher que l’Espagnol Alvaro Morata (seulement 23 millions) soit racheté par le Real. Simone Zaza, acquis l’été dernier pour 18 millions auprès de Sassuolo, désire et peut partir si une offre intéressante est faite. Allegri préfère acquérir l’ancien coéquipier de Zaza à Sassuolo, Domenico Berardi (21).

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