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« C’est comme si Van Gaal ne voulait pas que ses joueurs passent un homme et marquent »

Un an et demi après son entrée en fonction à Old Trafford, Louis van Gaal a perdu son aura de messie du football. Et les anciens ne sont pas tendres avec lui.

Paul Scholes est une légende à Manchester United. En 2013, après près de 700 matches pour l’équipe A, le rouquin le plus connu d’Angleterre, après le Prince Harry, raccrochait les crampons. Depuis une saison et demi, il s’est reconverti en consultant.

Sa carrière télévisée coïncide avec l’arrivée de Louis van Gaal à Manchester United, qui a rapidement été la cible des critiques de l’ancien régisseur de la maison. Celui-ci a eu tôt fait de vilipender le style par trop défensif du Néerlandais. Et ce n’était qu’un début car au fil des semaines, Scholes a encore haussé le ton.

Après un mois d’octobre quasiment dénué de buts, l’homme a carrément voué Van Gaal aux gémonies. Selon lui, United était  » brillamment drillé  » pour mettre le verrou derrière et conserver le ballon.  » Mais il est plus difficile d’apprendre à une équipe à marquer des goals, à être créative, d’octroyer une certaine latitude aux joueurs afin qu’ils trouvent eux-mêmes des solutions  » dit-il.

Avant de poursuivre :  » Ce n’est pas une équipe contre laquelle on aime jouer et encore moins dont on voudrait faire partie. Elle manque de créativité, elle ne prend aucun risque. C’est comme si Van Gaal ne voulait pas que ses joueurs passent un homme et marquent. Je n’aurais sans doute pas aimé jouer pour cette formation.  »

Et Scholes de renchérir :  » J’ai joué avec quelques avants fantastiques mais aucun d’entre eux ne réussirait dans cette équipe. La tâche d’un attaquent y est très ingrate. Il ne reçoit pas de centres des flancs. Les médians ne le cherchent pas, ne regardent même pas s’il se démarque. Selon moi, United n’a pas besoin d’une philosophie. Les supporters veulent voir des attaques et des buts. C’est le Manchester United Way. « 

Van Gaal ressent, indirectement, les coups que lui assène Scholes, qui a enfilé le célèbre maillot rouge à 718 reprises. Et rétorque que  » de la part d’un ex-joueur du cru, il s’attendait quand même à ujn autre langage.  » Le mardi 3 novembre, c’est au tour du public de se mêler des débats.

Lorsque Wayne Rooney s’apprête à donner le coup d’envoi du match de Ligue des Champions contre le CSKA Moscou, plusieurs milliers de supporters se mettent à vociférer :  » Attack, attack, attack.  » Jamais encore ils n’avaient manifesté leur mécontentement avant même que le ballon ne commence à rouler.

Adrian Jones, supporter fidèle parmi les fidèles d’en rajouter une couche :  » Le Theatre of Dreams? « , s’interroge le quinqua.  » Ce serait plutôt le Theatre of Funerals.  » Il éclate de rire.  » C’est comme si on allait à un enterrement, pour le moment. « 

Par Geert Langendorff

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