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Benteke : « Klopp me dit que je suis un attaquant qui peut tout faire »

Thomas Bricmont

Christian Benteke n’avait pas encore pris le temps de s’épancher sur sa nouvelle vie chez les Reds. Pour Sport/Foot Magazine, Big Ben parle pour la première fois de son actualité compliquée et évoque son futur.

Christian Benteke avoue ne pas connaître le centre-ville de Liverpool, là où nous le rencontrons dans le quartier des docks. Son quotidien, il le vit en famille, avec sa femme et son fils, dans la maison qu’occupait précédemment Luis Suarez. Une mise à l’écart qui colle parfaitement à sa personnalité discrète et réservée, symbole aussi des complications rencontrées depuis son passage à Liverpool. Ou plutôt depuis l’arrivée de l’entraîneur allemand, Jürgen Klopp. Rencontre sur les bords de la Mersey.

Ta situation à Liverpool te préoccupe-t-elle ?

CHRISTIAN BENTEKE : Je vais être honnête avec toi : au début, oui. Dès l’arrivée de Jürgen Klopp, j’ai senti que ça allait être compliqué pour moi. Même si je savais qu’il m’appréciait.

Tu l’avais d’ailleurs rencontré à Dortmund où il désirait te transférer.

BENTEKE : Oui. Certains coéquipiers me disaient même que j’avais de la chance de voir Klopp débarquer car j’étais quasiment assuré de jouer. Mais dans ma tête, et après ce que j’ai connu dans ma carrière, je me disais que tout pouvait arriver. Et je ne me suis pas trompé.

C’est quand même étonnant qu’aujourd’hui, on raconte que tu ne corresponds pas à son style de jeu alors que tu étais dans ses petits papiers quand il coachait le Borussia.

BENTEKE : Oui, c’est ce que je trouve bizarre. Et je ne comprends pas que l’on dise que je ne corresponds pas à son style de jeu. Le pressing, bouger, je sais le faire. Ce n’est pas comme si on jouait le jeu du Barça non plus.

T’es-tu déjà entretenu avec Klopp concernant ton statut de réserviste ?

BENTEKE : Oui, il m’a dit qu’il voulait que je sois plus involved (impliqué) dans le jeu. Et pourtant il me semble que c’est une de mes qualités, j’aime combiner, décrocher. Mais peut-être que je ne fais pas les bons appels, que mes équipiers n’arrivent pas à me trouver. J’ai tenu compte de ses remarques, je me suis dit que je devais adapter et changer mon style de jeu, aller plus en profondeur, etc. Et puis, je me suis rappelé que si Liverpool m’avait acheté, c’était pour mes qualités. L’idéal, c’est de rester soi-même, garder son identité, tout en essayant de s’adapter au style du coach. Et si ça marche pas, ça marche pas.

L’année dernière dans Sport/Foot Magazine, tu déclarais avoir compris que le foot était un business et que c’était un peu chacun pour sa gueule. Aujourd’hui que tu te retrouves dans un club encore plus grand, ce sentiment doit être décuplé.

BENTEKE : Ben oui. Quand un coach te rencontre pour te dire qu’il veut t’attirer à Dortmund et que tu le retrouves un peu plus tard, mais que ça ne fonctionne pas, tu te dis que tout n’est pas toujours très clair.

Qu’est-ce qu’il aimait dans ton profil ?

BENTEKE : Encore aujourd’hui, il me dit que je suis un attaquant qui peut tout faire : marquer, jouer en déviation, jouer de la tête, j’ai de la variété dans mon jeu mais pourquoi je ne joue pas alors ? Il a ses choix et je dois les respecter.

Par Thomas Bricmont

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Christian Benteke dans votre Sport/Foot Magazine

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