© belgaimage

Belgique – Mexique : attention à Chucky !

Ce vendredi, les Diables Rouges jouent contre le Mexique. Hirving Chucky Lozano est la révélation des qualifications côté mexicain.

Comme Roberto Martinez préfère disputer des matches amicaux contre des formations d’autres continents, à huit mois du Mondial, nous allons voir à l’oeuvre deux équipes méconnues. Mardi, à Bruges, ce sera le Japon qui, rajeuni, est dans une phase de transition et n’a pas sélectionné des stars comme Kagawa ou Honda afin de tester des jeunes. Parmi eux, Ryota Morioka, le médian offensif de Waasland-Beveren, et Yaya Kubo, présent depuis un an chez nous mais pas toujours titulaire pendant les qualifications.

Vendredi, la Belgique accueille le Mexique, qui a remporté les qualifications de la zone nord-américaine les doigts dans le nez. Au premier tour, il a éliminé le Canada et le Salvador. Son goal-average en six matches : 13-1. Dans une seconde phase, dans un groupe de six, il a gagné six de ses dix matches et n’a subi qu’un revers, au Honduras lors de la dernière journée. Le pays a ensuite disputé un match de barrage contre l’Australie. Goal-average : 16-7.

Lors du Mondial précédent, le Mexique a conquis bien des coeurs par son enthousiasme, son jeu direct vers son héros, Oribe Peralta, qui a écarté Chicharito. Le sélectionneur d’alors, Miguel Herrera, a perdu son job un an plus tard suite à une altercation trop musclée avec un journaliste, dans un aéroport américain, où le Mexique a remporté la Gold Cup. Quelques mois plus tard, le Colombien Juan Carlos Osorio a pris la relève.

Osorio a modifié le style d’El Tri pour développer un football plus soigné, qui a profité à Chicharito. El Tri a obtenu des résultats sous la direction d’Osorio mais a aussi pris des claques : 0-7 contre le Chili en quarts de finale de la Copa America, organisée par le Mexique à l’occasion de son centenaire, et 4-1 contre l’Allemagne en demi-finale de la Coupe des Confédérations, où il a vaincu la Russie et fait match nul contre le Portugal.

Osorio varie beaucoup sa tactique : le 4-2-3-1 du début s’est mué en 3-5-2 ou en 3-4-3 après le Chili mais depuis quelques mois, le Mexique aligne à nouveau quatre hommes en défense.

Dans le but, le gardien du Standard, Ochoa. Le Mouscronnois Omar Govea est également titulaire. La plupart des joueurs évoluent au pays mais il y a un expatrié dans chaque ligne, généralement un joueur qui a transité par le PSV. Il y a dix ans, le club d’Eindhoven s’est fait connaître là-bas grâce au transfert de Salcido et il compte trois (anciens) joueurs dans la sélection : Hector Moreno (AS Rome), le capitaine Andres Guardado (Real Betis) et Hirving Chucky Lozano, le rapide extérieur gauche, qui peut aussi jouer sur l’autre flanc.

Lozano (22 ans) a été le meilleur réalisateur du Mexique en qualifications, avec quatre buts, et il ne semble pas avoir besoin de temps d’adaptation au PSV. Une équipe de la chaîne mexicaine Claro suit l’avant à chaque match. Chucky a marqué six buts dans les sept premiers matches et est déjà suivi par une foule de scouts. Il fait un peu penser à Dries Mertens, qui avait aussi fait sensation en inscrivant onze buts dans ses huit premiers matches pour Eindhoven. Par ailleurs, c’est le FC Porto le principal fournisseur du Mexique, avec quatre internationaux (Reyes, Layun, Herrera et Corona). En d’autres termes, le Mexique est plutôt européen.

Par Peter t’Kint

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire