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Belgique-Hongrie: « 60% de chance cela ne veut rien dire en football »

La Belgique, placée dans la bonne partie du tableau pour rêver d’un beau parcours à l’Euro, doit éviter le piège d’une Hongrie décomplexée, heureuse surprise du premier tour, dimanche en 8e de finale à Toulouse (sud ouest).

« Nous sommes conscients que nous avons une occasion en or d’aller loin dans le tournoi », explique le gardien belge Thibaut Courtois. Les Diables Rouges sont effectivement placés dans le bon volet du tournoi, d’où ils regarderont l’Italie, l’Espagne, l’Angleterre, l’Allemagne ou la France s’étriper pour parvenir en finale.

« Mais il ne faut pas sous-estimer les autres équipes, s’empresse d’ajouter Courtois. Dimanche, cela sera sur le fil du rasoir ».

La Belgique, nation européenne la mieux classée par la Fifa (2e, la Hongrie est 42e) part favorite. Le sélectionneur Marc Wilmots « assume », mais se méfie.

« On part peut-être avec 60% de chance mais cela ne veut rien dire en football, assure-t-il. J’ai connu beaucoup de matches comme cela. Les Hongrois sont dans un contexte hyper relax, comme nous étions avant d’affronter le Brésil (en 8e de finale du Mondial) en 2002. Il fallait voir la tête des Brésiliens, tellement ils étaient stressés car ils étaient obligés de gagner ».

L’entraîneur belge a raison d’être inquiet. Dimanche, ses joueurs seront, face aux Hongrois de Kiraly, dans l’obligation de se frotter à des adversaires garant leur bus dans la surface, alors que les matches de poule ont montré que les Diables apprécient davantage les équipes joueuses.

La 50e de Wilmots

Et il faudra régler la mire. En phase offensive, Eden Hazard et Kevin De Bruyne ne font que peu d’étincelles. Et au pays, les critiques pleuvent. Les Belges ont frappé 59 fois au but depuis le début de l’Euro (troisième plus gros total) mais n’ont cadré qu’à 17 reprises. C’est dire la maladresses des attaquants belges.

Heureusement pour eux, les Diables Rouges ont trouvé la stabilité en défense, ne concédant aucun but lors des deux derniers matches face à l’Irlande et la Suède.

« Ce n’était pas évident en début de tournoi (défaite 0-2 face à l’Italie, ndlr) avec les blessures et les indisponibilités, mais il y a maintenant un équilibre, se réjouit Courtois. C’est bien que nous ayons gardé le zéro (but encaissé) à deux reprises. Plusieurs joueurs ont élevé leur niveau par rapport aux matches de préparation. Moi-même, je suis content de mon niveau ».

Mais le portier de Chelsea est « conscient » des qualités offensives de la Hongrie et de son attaquant Balazs Dzsudzsak, auteur d’un doublé face au Portugal.

Courtois se dit prêt à une éventuelle séance de tirs au but. Wilmots aussi. Le sélectionneur a d’ailleurs déjà désigné ses cinq tireurs: Hazard, De Bruyne, Lukaku, Witsel et Mertens.

Le coach wallon espère toutefois ne pas en arriver là, au terme de ce qui sera son 50e match dans le costume d’entraîneur national.

Son bilan est flatteur avec, en 49 matches, 33 victoires, 8 nuls et 8 défaites. Mais Wilmots ne se repose pas dessus: « Je suis fier de ce bilan mais je regarde l’avenir et une défaite dimanche serait un échec au goût amer ».

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