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Bayern Munich: Ribéry veut gagner sa place… en 2019 !

Redevenu titulaire depuis la blessure de Kingsley Coman, Franck Ribéry, dont le contrat expire en fin de saison, retrouvera la Ligue des champions mercredi contre Besiktas, une occasion inespérée pour le vieux grognard de montrer aux dirigeants du Bayern qu’il n’est pas en bout de course.

Figure tutélaire du géant bavarois, héros à jamais de la légende du club avec lequel il a tout gagné, « Kaiser Franck » ne veut pas regarder vers l’arrière. « J’ai toujours faim, je veux rester aussi longtemps que possible au Bayern », dit-il. Problème: son contrat expire le 30 juin, et ses dirigeants n’ont encore donné aucun signe de leurs intentions. Hasan Salihamidzic, le directeur sportif, était visiblement gêné samedi lorsqu’on lui a posé la question: « Ce n’est pas une situation simple, je n’ai aucune indication et il faut attendre », a-t-il dit.

Attendre. Certes, mais certainement pas les bras croisés ! Ribéry, qui soufflera en avril ses 35 bougies, se démène comme un junior qui voudrait gagner sa place en équipe première. Samedi, lors du feu d’artifice en Bundesliga contre Hambourg (6-0), il a inscrit un doublé, dont un deuxième but d’anthologie, après avoir dribblé quatre défenseurs avant d’aligner le gardien adverse.

– ‘Il avait l’air si jeune’-

Puis il a filé vers la tribune populaire, les bras grand ouverts, comme pour embrasser les milliers de supporters qui scandaient son nom. Adrénaline garantie. Et message clair: « Voyez ce que je peux encore faire ! ».

« Il avait l’air si jeune que la question de savoir qui sera le prochain Ribéry est apparue, l’espace d’un après-midi, comme prématurée », a écrit le grand quotidien de Munich Süddeutsche Zeitung. « Franck était comme il est toujours, pas comme autrefois », a rectifié son coéquipier et complice sur l’aile gauche David Alaba, qui n’a de cesse de souligner l’importance de son ami sur le terrain mais aussi en dehors.

En Bavière, Ribéry est aussi une idole parce qu’il déclare régulièrement son amour à son club et à ses supporters. Arrivé en 2007, il a fait l’effort d’apprendre l’allemand, ce que d’autres stars du club ne sont pas parvenus à faire. Son accent français et sa grammaire improbable ajoutent une touche de « French charm » à ce personnage déjà charismatique, célèbre pour ses facéties et ses blagues dignes de bandes dessinées.

– « Le filou » tient sa chance –

Celui que les journalistes munichois surnomment « le filou » est aussi incapable de cacher sa mauvaise humeur lorsqu’il se retrouve sur le banc pour un match important. A l’aller contre Besiktas, il n’avait joué que 9 minutes sous la lumière des projecteurs européens. Heynckes l’avait ensuite relancé dans les joutes obscures de la Bundesliga. Il n’avait pas apprécié.

La mésaventure lui est arrivée d’autres fois cette saison, avec la montée en puissance de Coman et de ses 21 printemps, que les patrons du club Hoeness et Rummenigge regardent comme l’un des futurs piliers du « Rekordmeister ». Mais le jeune Parisien, grièvement blessé à la cheville, ne reviendra peut-être pas cette saison. « Le filou » tient sa chance. La Ligue des champions, soulignaient plusieurs sites internet mardi, « va ressembler pour lui à une tournée de promotion sur plusieurs stades du continent ».

S’il joue comme prévu mardi, ce sera son 100e match européen avec le Bayern.

« C’est un joueur fantastique », dit de lui son coéquipier Mats Hummels, champion du monde avec l’Allemagne: « Il fait toujours passer les intérêts de l’équipe d’abord, et les siens ensuite… »

« Et comme il fait toujours passer les intérêts de l’équipe d’abord, Franck Ribéry conseille au club de prolonger au plus vite son contrat », ironisait mardi la Süddeutsche Zeitung.

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