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Batshuayi: « À nous de montrer qu’on est la génération dorée »

Thomas Bricmont

Entre Chelsea, transferts, Dortmund, Batsmania, blessure et Coupe du Monde, Michy Batshuayi revient en long et en large sur une saison particulièrement mouvementée. Extrait.

Alors que le bilan chiffré est excellent, il y a aujourd’hui un climat négatif autour des Diables de Roberto Martinez. Surtout depuis la non-sélection de Radja Nainggolan. Comment tu l’expliques ou plutôt comment tu le perçois ?

BATSHUAYI : Moi, mon monde, c’est le vestiaire et mes équipiers. Je ne calcule pas tout ce qu’il y a autour. Mon but, c’est de mettre mon sac à dos et aller à la guerre. On nous a collé cette étiquette de génération dorée, maintenant on doit le montrer. À l’EURO, on s’est fait éliminer par le Pays de Galles, qui est une bonne équipe, mais qui n’a pas les qualités de la Belgique. Cette fois, je ne veux plus connaître ce même sentiment.

Tu sens que l’équipe est convaincue qu’il y a moyen de faire quelque chose ?

BATSHUAYI : Oui. Je pense que pas mal de joueurs vont arrêter avec la sélection après cette Coupe du Monde, c’est donc leur dernière chance de briller. Quant à la confiance, elle va grimper avec les succès.

Tu as le sentiment d’être craint par les autres nations ?

BATSHUAYI : Oui. Que ce soit à Chelsea ou à Dortmund, les joueurs sont impressionnés par notre potentiel. Ils voient que c’est réglé du gardien jusqu’à l’attaque. Tu sens que t’es respecté.

Quelle relation as-tu avec Martinez ?

BATSHUAYI : J’ai beaucoup de respect pour lui. Mon parcours en équipe nationale n’a pas été facile. Et même si je ne jouais pas, j’avais une très bonne relation avec Wilmots. En fait dès qu’il a commencé à me connaître, il s’est rendu compte que j’étais quelqu’un de simple, de travailleur, qui ne veut pas se fâcher, même qui aime plutôt rigoler et dont on voit toutes les dents quand c’est le cas (il rit). Avec certains, ça passe, avec d’autres moins. Et avec Martinez, ça se passe très bien.

Qu’est-ce qu’il a de différent de Wilmots ?

BATSHUAYI : Ils ont tous deux une mentalité de gagneur. Mais je crois que Martinez est plus pointu tactiquement. Et quand il n’est pas d’accord, il n’hésite pas. Il a de la personnalité. Aujourd’hui, c’est le bon coach au bon moment. J’en suis sûr à 100%.

Tu as le sentiment d’être un numéro 2 chez les Diables derrière Lukaku ?

BATSHUAYI : Je ne suis pas un numéro 2, je ne suis pas un numéro 1. Je me dis juste que je suis en concurrence avec d’autres attaquants qui veulent être titulaires.

Et pourtant la hiérarchie semble claire…

BATSHUAYI : Romelu est là depuis plus longtemps en sélection, il a marqué plus de buts, il a joué plus de matches. Je respecte ça. Mais venir en sélection et ne pas dire que tu veux être numéro 1, ça n’a pas de sens.

Tu n’as pas l’impression d’être utilisé comme joker ?

BATSHUAYI : Non pas du tout. Le coach a prouvé qu’on pouvait aussi jouer avec deux 9.

Comment as-tu réagi à la non-sélection de Radja Nainggolan ?

BATSHUAYI : D’abord Radja, c’est un ami. Je suis donc triste pour lui. Tout le monde s’est battu pour être dans la sélection. Il n’y est pas, c’est dommage…

Tu comprends qu’on ne puisse pas le prendre pour des raisons tactiques ?

BATSHUAYI : Je ne peux pas donner mon avis sur ça. C’est le choix du coach, faut le respecter.

Quel est l’objectif des Diables ?

BATSHUAYI : Si on atteint les demi-finales, je serai très content, mais quand je monte dans l’avion, c’est pour aller au bout. On est des compétiteurs. C’est un tournoi pour les grands et désormais on fait partie des grands. À nous d’ennuyer tout le monde.

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