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Allemagne – Pologne : un duel spécial pour Podolski et Lewandowski

Frédéric Vanheule
Frédéric Vanheule Frédéric Vanheule is redacteur bij Sport/Voetbalmagazine.

L’Allemand d’origine polonaise et le Polonais qui sévit en Allemagne depuis plusieurs saisons auront à coeur de briller aujourd’hui.

Le défenseur central Mats Hummels (27 ans), qui quittera cet été le Borussia Dortmund pour son ex-club, le Bayern Munich – où son père est toujours entraîneur des jeunes – s’est déclaré fit après sa blessure au mollet. Il avait loupé le match d’ouverture contre l’Ukraine, remporté 2-0.

A la demande des stars du Bayern (Neuer, Müller et Götze), le célèbre physiothérapeute néerlandais Hub Westhovens a été invité à Ascona où s’entraînent les Allemands. Il n’est pas seulement un ami proche du docteur de la Mannschaft Hans-Wilhelm Müller-Wohlfahrt, ostéopathe et spécialiste de l’acupuncture qu’Arjen Robben appelle son « guérisseur miracle », puisque Westhovens a également par le passé pris en main avec succès Marco Reus du Borussia Dortmund.

Le gardien polonais Wojciech Szczesny (26 ans) doit lui déclarer forfait. Le portier prêté par Arsenal à l’AS Roma la saison dernière s’est blessé à la cuisse gauche contre l’Irlande du Nord. Sa place entre les perches sera probablement prise par Lukasz Fabianski (31 ans, Swansea City). Voilà pour les nouvelles des blessures.

Lewangolski

La Pologne et l’Allemagne abordent ce deuxième match de poule avec confiance. Pour sa troisième participation à l’EURO, l’équipe d’Adam Nawalka, qui ose faire des choix et a laissé une bonne impression, a remporté la première victoire de la nation dans une phase finale de l’EURO, contre les débutants nord-irlandais. Arkadiusz Milik (22 ans), auteur de 21 goals cette saison à l’Ajax, a fait forte impression et a laissé sa carte de visite à l’Europe entière. Désormais, tous les yeux sont braqués sur Robert Lewandowski, véritable machine à buts ces dernières années à Dortmund et au Bayern. Durant les qualifications, Lewandowski a inscrit 13 des 33 goals marqués par la Pologne, même s’il faut préciser que les Polonais ont atomisé Gibraltar à deux reprises (7-0 et 8-1).

Dans l’entrejeu, Grzegorz Krychowiak du FC Séville, aura l’importante tâche de maintenir l’équilibre de l’équipe.

Kroos et les drapeaux

Côté allemand, la possession de balle passera inévitablement par Toni Kroos, le régulateur du Real Madrid, qui est le véritable moteur de l’entrejeu. Malgré une lourde saison, l’Allemand aligné au côté de Sami Khedira s’est montré à son avantage contre l’Ukraine à la grande joie de Joachim Löw.

Lukas Podolski (31 ans, Galatasaray) réussira-t-il une entrée au jeu aussi réussie que son pote Bastian Schweinsteiger ? La question occupe le pays depuis déjà quelques jours. Fils d’une joueuse d’handball polonaise et d’un ancien footballeur pro polonais également, Podolski est né dans le pays de ses parents à Gliwice mais a grandi à Cologne et compte déjà 128 sélections pour l’Allemagne. « Une confrontation spéciale puisque c’est la première fois que je serai opposé à eux », a expliqué l’Allemand au Frankfurter Allgemeine Zeitung qui précise qu’une grande partie de la famille Podolski vit toujours en Pologne.

« Ce sont les adversaires les plus dangereux de notre groupe. J’espère que nous terminerons premier et qu’ils seront deuxièmes », a-t-il diplomatiquement précisé.

Malgré un appel de la section des jeunes écolos pour éviter d’arborer le drapeau national, le Fanmeile de la Porte de Brandebourg à Berlin était aux couleurs noir-rouge-jaune après la victoire contre l’Ukraine. Depuis la Coupe du Monde 2006, les Allemands ont l’habitude de s’y retrouver pour suivre les rencontres sur écrans géants. Mais les écolos craignent que ces affichages massifs des couleurs allemandes ne profitent au parti populiste de droite Alternative für Deutschland et au mouvement anti-musulmans Pegida. Heureusement, leurs craintes sont jusqu’ici infondées.

Par Frédéric Vanheule

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