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Equipe de France: les politiques entrent dans le vaudeville

Comme s’ils n’avaient pas d’autres choses à faire, les politiques français ont pris le « problème » de l’équipe de France à bras-le-corps, comme s’il s’agissait d’une affaire d’Etat. Pathétique.

Jean-François Copé, parlementaire UMP avait beau dire le contraire, les images furtives de Raymond Domenech et de Jean-Pierre Escalettes, l’entraîneur et le président de la Fédération Française, auditionnés par une commission parlementaire, ressemblaient à un tribunal. Jugés pour trahison envers la patrie.

Un chapitre ridicule en plus dans le volume déjà bien rempli des aventures des Bleus en Afrique du Sud. Car, comment peut-on croire une minute que ces parlementaires puissent résoudre un problème qui ne les concerne pas dans une matière (le football) dont ils ne connaissent rien des rouages. Pour la simple raison qu’une petite partie de l’argent public part dans le foot? Foutaises car une machine de guerre comme la FFF est avant tout subventionnée par les cotisations privées et les revenus du sponsoring.

Les Bleus ont mal joué et ont donné une mauvaise image d’eux. C’est vrai. Mais faut-il pour autant que la politique s’en mêle? Le football reste du sport. Le traiter comme une affaire d’Etat, c’est déjà le mettre à une place qu’il ne mérite pas. En lui donnant une telle importance, les politiciens renforcent l’impression de société-loisir et bafouent les valeurs du sport (plaisir, détente, fair play…). N’est-ce pas finalement la classe politique qu’il faudrait juger? Pour non-assistance à pays en danger…

Stéphane Vande Velde

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