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Valverde va-t-il rejoindre Merckx au sommet du palmarès de la « Doyenne »?

Comme mercredi à l’occasion de la Flèche Wallonne, Alejandro Valverde va chercher dimanche lors de la 104e édition de Liège-Bastogne-Liège d’entrer davantage dans la légende du cyclisme. Le doyen des vainqueurs, lauréat à 37 ans moins 3 jours l’an dernier à Ans, peut égaler le record de 5 victoires dans la « Doyenne » d’Eddy Merckx établi entre 1969 et 1975.

Mercredi, le Murcien visait un 5e triomphe consécutif (un 6e au total) au sommet du Mur de Huy. Il est tombé sur les Quick-Step et Julian Alaphilippe qui a décroché un succès « à la Valverde », en s’arrachant dans les dernières centaines de mètres de la côte d’arrivée. Fort de ce succès, le Français peut ambitionner un doublé comme Valverde l’a réussi il y a douze mois. Le brillant italien Vincenzo Nibali, le Français Romain Bardet mais aussi la force collective des Lotto Soudal seront les principaux cailloux dans les chaussures des deux grands favoris.

Sur un parcours très semblable à celui de l’an dernier, l’expérience de l’Espagnol devrait encore être un atout. Le peloton aura à compléter un parcours de 258 km agrémenté de 11 côte, dont une nouveauté celle du Mont-le-Soie (4 km, 6,1%) après 152 kilomètres. La Redoute à 36 km de Ans devrait lancer la bagarre finale qui pourrait encore se jouer à l’occasion de la Côte de la Roche-aux-Faucons et de la Côte finale de Saint-Nicolas.

« Pour être honnête, je suis dans la forme de ma vie », a indiqué le leader de la Movistar après sa deuxième place à la Flèche wallonne. « Julian a mérité sa victoire. Il était très fort et j’ai fait une erreur tactique parce que j’étais un peu trop loin quand j’ai attaqué la montée. »

Même s’il a été devancé sur la ligne, Valverde a grimpé le Mur de Huy en 2:52, 1 seconde plus vite que lors de sa victoire l’année précédente et dans le même temps qu’il y a deux ans lors de son 4e succès. Preuve qu’il est en forme.

Ses adversaires avaient trouvé la formule pour déstabiliser Valverde dans la Flèche. « Son équipe a dû travailler dur et il a dû travailler un peu plus tôt « , a déclaré Jelle Vanendert, troisième à Huy. « Cela l’a peut-être fatigué à la fin et a fait la différence entre la première et la deuxième place. »

On s’attend donc à ce que ses adversaires ne l’emmènent pas jusqu’à la ligne d’arrivée à Ans, mais l’attaque.

Vincenzo Nibali aura sans aucun doute cette idée en tête. L’Italien a démontré son panache dans la Flèche Wallonne. Le magnifique vainqueur cette année dans Milan-Sanremo veut davantage d’une 2e place obtenue en 2012. D’autres coureurs peuvent entretenir des ambitions comme les anciens vainqueurs Daniel Martin, vainqueur en 2013 et 2e en 2017, et Wout Poels, sacré en 2016, de retour après une fracture de la clavicule à Paris-Nice. Romain Bardet, Michael Matthews, Jacob Fuglsang, Michal Kwiatkowski, deux fois troisième (2017 et 2014) sont autant d’outsiders qui peuvent jouer leur rôle.

Philippe Gilbert est le dernier vainqueur belge en 2011. Le « Monégasque » reconnaissait que la fatigue commençait à 35 ans à faire son oeuvre au terme d’un printemps a chargé. « Les classiques ont été difficiles et ont laissé leur marque », a-t-il souligné. « Physiquement, c’est presque cuit, mais à Liège, je peux compenser avec mon expérience et je veux surtout aider l’équipe. Nous sommes là sans pression après un tel début d’année (26 victoires sur les 3 premiers mois de course) ».

Côté belge on peut donc davantage miser sur Dylan Teuns, décevant sur la Flèche avec seulement une 30e place à l’arrivée, et sur l’équipe Lotto Soudal. Jelle Vanendert et Tim Wellens peuvent rêver d’une perf d’autant qu’ils auront à leur côté un équipier de luxe en la personne de Tiesj Benoot qui vient découvrir à 24 ans la « Doyenne », le 4e Monument du cyclisme de la saison.

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