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Un retour à la préhistoire mardi après une journée de repos

Le Tour de France revient à la préhistoire, mardi, dans la 10e étape favorable aux sprinteurs sur un parcours de 178 kilomètres en forme de boucle entre Périgueux et Bergerac, dans le sud-ouest, au lendemain du premier jour de repos.

Onze jours après être passé par le site de Neandertal, la course effleure mardi, 42 kilomètres après le départ, Lascaux, « monument » de l’art préhistorique dont la version moderne accessible au public a été inaugurée en décembre.

Deux petites côtes (la Côte de Domme et la Côte du Buisson-de-Cadouin) figurent sur la route toute entière tracée dans le département de la Dordogne, sans que les sprinteurs encore en course (Kittel, vainqueur de 3 étapes de rang et porteur du maillot vert, Greipel, Kristoff ou Bouhanni notamment) aient quelque inquiétude à leur sujet, ni même le porteur du maillot jaune, le Britannique Chris Froome (Sky). L’étape de dimanche aura fait des dégâts avec les abandons de l’Australien Richie Porte (BMC), du premier porteur du maillot jaune, le Britannique Geraint Thomas (Sky), sur chutes, ou le Français Arnaud Démare (FDJ) arrivé hors délai.

L’arrivée est située au bout d’une ligne droite de 200 mètres dans Bergerac (28.000 habitants), ville-étape pour la 4e fois.

A noter que le Tour traversera Pont de Couze, où s’est produit le plus terrible accident de l’histoire centenaire de l’épreuve. Le 11 juillet 1964, un camion-citerne de la gendarmerie avait fait une sortie de route et provoqué la mort de neuf personnes dont trois enfants.

Départ de Périgueux à 13h10 (lancé à 13h25), arrivée à Bergerac vers 17h28 (prévision à 44 km/h de moyenne).

Les temps forts de la 2e semaine

Le Tour de France entame sa deuxième semaine par deux journées favorables aux sprinteurs, à Bergerac mardi et à Pau mercredi, avant d’attaquer jeudi les Pyrénées. La première de quatre étapes en terrain vallonné ou franchement montagneux.

Jeudi, l’étape-reine des Pyrénées, entre Pau et Peyragudes (214,5km) comporte six ascensions. Le port de Balès, classé hors catégorie, conduit à l’enchaînement avec le col de Peyresourde. Le final, à Peyragudes, est inédit, cinq ans après la première venue du Tour dans la station des Hautes-Pyrénées. La ligne est installée au bout de la piste de l’altiport, une route large mais très pentue, qui a servi de cadre au tournage d’un James Bond.

A mille mètres près, le pari des organisateurs est tenu pour le jour de la Fête nationale française vendredi avec un parcours de 101 km entre Saint-Girons et Foix. Distance courte, répétition des cols (Latrape, Agnes, Péguère), parcours nerveux et concentré avec la pente très raide du « mur » de Péguère pour servir de tremplin à 27 kilomètres de l’arrivée. Bataille en perspective et faux-pas interdit aux coureurs du classement général.

Samedi, entre Blagnac et Rodez (181,5km), de la Haute-Garonne à l’Aveyron, c’est un calque de l’étape enlevée voici deux ans par Greg Van Avermaet. Depuis, le Flandrien a gagné le titre olympique et ses galons dans les grandes classiques. Sa victime de 2015, Peter Sagan (2e à Rodez), a dû quitter le Tour. En haut de la rampe finale, à 9,6 %, les puncheurs ont leur étape-type.

Dimanche, les beaux plateaux s’invitent entre Laissac/Séverac-l’Eglise et Le Puy-en-Velay sur 189,5 km. En sens inverse du chemin de Saint-Jacques de Compostelle, le parcours remonte vers Le Puy-en-Velay. Il passe par les vastes étendues de l’Aubrac, en moyenne montagne, pour s’attarder dans les replis et vallées profondes du département de la Haute-Loire. Le col de Peyra Taillade, aux pentes spectaculaires (jusqu’à 14 %) et inédit sur le Tour, ouvre le final, au seuil des 30 derniers kilomètres.

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