© TDW

Seizième étape: Le Puy-en-Velay – Romans-sur-Isère

L’enchaînement des étapes du Tour est un puzzle pour lequel mille et une choses entrent en ligne de compte. Avoir un lien avec un coureur français en activité reste un point positif pour les communes candidates. C’est le cas de Romans-sur-Isère, le site d’arrivée de cette étape, qui héberge Pierre Latour. Celui-ci a commencé à rouler au club local VS Romanais Péageois, puis il a rejoint la Chambéry Cyclisme Formation en 2014 et de là l’équipe-mère, AG2R La Mondiale.

L’enchaînement des étapes du Tour est un puzzle pour lequel mille et une choses entrent en ligne de compte. Avoir un lien avec un coureur français en activité reste un point positif pour les communes candidates. C’est le cas de Romans-sur-Isère, le site d’arrivée de cette étape, qui héberge Pierre Latour. Celui-ci a commencé à rouler au club local VS Romanais Péageois, puis il a rejoint la Chambéry Cyclisme Formation en 2014 et de là l’équipe-mère, AG2R La Mondiale.

Dès sa deuxième année, Latour a fait impression en gagnant une étape de montagne du Tour de l’Ain et surtout en s’accrochant à Nairo Quintana et Alberto Contador au Port de Balès, dans la Route du Sud, alors qu’il n’avait que 21 ans. En 2016, Latour a confirmé en endossant le maillot de leader au Tour de Suisse et en gagnant une étape de la Vuelta. Il effectue cette année ses grands débuts au Tour.

Beaucoup de sites, y compris celui d’AG2R, appellent le coureur Pierre-Roger. Son père voulait le déclarer sous ce nom à la commune mais l’employé a enregistré Pierre et Roger en second prénom. En catégories d’âge, un commissaire a de nouveau joint les deux prénoms et les a copiés dans la base de données de l’UCI. Pierre a donc passé les années suivantes sous le double prénom de Pierre-Roger. Sauf quand il a obtenu sa première victoire pro au Tour de l’Ain. Son dossard présentait même un nouveau prénom : Pierre-André. Une précision : Latour préfère qu’on l’appelle Pierre.

TESTÉ À PARIS-NICE

Romans-sur-Isère, la bourgade natale de Latour, accueille le Tour pour la première fois. C’est une des nombreuses villes testées au préalable au Dauphiné ou à Paris-Nice. La ville de la vallée du Rhône a accueilli la Course du Soleil en 2016. Nacer Bouhanni avait battu Edward Theuns au sprint. L’ASO était si satisfaite de l’organisation, à laquelle 3.000 volontaires avaient contribué, qu’elle a récompensé Romans-sur-Isère par cette arrivée d’étape du Tour.

Après le second jour de congé, les coéquipiers des sprinters seront en jambes et l’étape ne compte que 165 kilomètres. Il y a donc de fortes chances pour que la journée s’achève sur un sprint massif, à moins que le vent ne fasse éclater le peloton dans la vallée. Sinon, on se rabattra sur les noms habituels : Marcel Kittel, Mark Cavendish (s’il participe), André Greipel, Peter Sagan et Alexander Kristoff. Ils sont bien des habitués car il faut remonter à 2011 et à Tyler Farrar à Redon pour trouver trace de la victoire d’un sprinter n’émargeant pas au top cinq dans un sprint massif.

Chaque fois, un homme Alpha émerge : en 2012, Cavendish et Greipel se valaient avec trois étapes chacun mais en 2013 et en 2014, Kittel a raflé quatre étapes, comme Greipel en 2015 et Cavendish l’année passée.

EN ATTENDANT LES FRANçAIS

Un sprinter va-t-il à nouveau dominer le Tour ou le butin va-t-il être mieux réparti ? Nacer Bouhanni et Bryan Coquard ont soif d’une première victoire d’étape et avec eux tous les Français car ils attendant de pousser un Cocorico au terme d’un sprint massif depuis 2006 et le succès de Jimmy Casper à Strasbourg.

Même les Belges ont dû faire preuve de moins de patience. Neuf ans seulement, depuis le succès de Gert Steegmans à Paris en 2008. Ensuite, il n’y a plus eu que des accessits : Jürgen Roelandts (4e à Paris en 2010), Kris Boeckmans (5e à Paris en 2012) et Edward Theuns (5e à Sainte-Marie-du-Mont et Angers, 2016).

Cette année, un podium à l’issue d’un sprint massif est exclu, faute de sprinters belges. Theuns ne sera peut-être pas sélectionné par Trek, qui mise sur Contador et John Degenkolb, son coéquipier Jasper Stuyven, trois fois cinquième dans un sprint massif du récent Giro et sixième aux Champs-Élysées en 2016, reste également chez lui, Boeckmans n’est pas encore vraiment revenu, depuis sa grave chute à la Vuelta 2015, Jens Debusschere (Lotto-Soudal) mise sur la Vuelta et Roelandts va lancer le sprint pour Greipel. C’est dommage mais compréhensible : depuis le 10 février 2013 et une étape du Tour de la Méditerranée, Roelandts n’a plus gagné d’épreuve UCI – à la clôture de ce magazine. Depuis, Greipel a accumulé près de 60 succès…

Un Français n’a plus gagné de sprint massif au Tour depuis 2006. Bouhanni ou Coquard pourront-ils mettre fin à cette disette ?

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire