© BELGAIMAGE

Rouler le Tour du Qatar n’est pas garantie de succès au Circuit Het Nieuwsblad

Considéré comme préparation idéale au Circuit Het Nieuwsblad, le Tour du Qatar ne l’est pas forcément. Seul trois des dix derniers vainqueurs revenaient du Moyen-Orient lors de leur succès.

Le Tour du Qatar est souvent considéré comme la préparation idéale au Circuit Het Nieuwsblad et au printemps flamand. « On roule à bloc du début à la fin, souvent en plein vent. C’est un effort idéal dans cette phase de la saison », dixit Tom Steels, directeur d’équipe d’Etixx-Quick-Step, l’équipe qui a déjà enlevé cette course à huit reprises.

Ce n’est en tout cas pas une garantie de victoire au Circuit. Les statistiques révèlent que seulement trois des dix derniers lauréats de la première classique belge avaient roulé au Qatar : Ian Stannard (2014), Juan Antonio Flecha (2010) et Nick Nuyens (2005). Sur les 50 coureurs à avoir figuré dans le top cinq des dix dernières éditions, ils ne sont que 23 à avoir mis le cap sur le désert.

Tom Boonen, recordman des victoires d’étapes au Qatar (22) et des victoires au classement général (4) ne s’est jamais imposé à Gand. C’est la principale tache à son palmarès printanier. C’est partiellement dû au hasard car il a déjà triomphé trois fois à Kuurne, le lendemain.

Toujours est-il que l’ancien champion du monde a été battu en 2012 au sprint par Sep Vanmarcke, qui n’avait que le Tour d’Algarve dans les jambes et comptait 14 jours de course de moins que son compagnon d’échappée. Boonen : « Sep était plus frais. »

La saison dernière, comme celle-ci, Vanmarcke a opté pour une préparation plus légère, avec le seul Tour d’Algarve. Lotto-Soudal – avec Jürgen Roelandts et Jens Debusschere – a également préféré le Portugal au Qatar et au Tour Down Under. Marc Sergeant, le team manager, s’en explique : « Je préfère que mes coureurs soient plus frais pour les classiques. Le Qatar est trop lourd. »

Luc Wante, le coach de Sep Vanmarcke, opine: « A cause des éventails, ce tour est dur et il est difficile d’y contrôler ses efforts. On ne se ménage pas en Algarve mais la course est plus prévisible. On peut déterminer soi-même quand on roule à bloc.

Ce schéma est idéal pour Sep et je constate que Fabian Cancellara, qui est un habitué du Qatar, y remporte une étape, souvent contre le chrono, mais laisse filer les éventails. Boonen, lui, se livre à fond à chaque étape. Il a prouvé durant ses meilleures saisons que ça n’avait pas d’impact négatif sur le Ronde ni sur Paris-Roubaix. »

Par Jonas Creteur

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire