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La Planche des Belles Filles pour tourner la page après l’exclusion de Sagan

Le départ de la cinquième étape du Tour de France a été donné mercredi à 13h20 de Vittel, dans les Vosges. Cette cinquième étape propose la première arrivée au sommet. Les coureurs devront grimper La Planche des Belles Filles, où l’arrivée est située après 160,5 km de course.

Cent nonante-trois coureurs ont pris le départ. Le Britannique Mark Cavendish (Dimension Data), blessé à l’épaule suite à sa chute dans le sprint, mardi, n’a pas pris le départ. Alors que l’exclusion de Peter Sagan suite au sprint chaotique de Vittel est encore dans tous les esprits, les favoris pour le classement général se livreront une première bataille sur les pentes de la montée finale.

Le Tour de France retrouve La Planche des Belles Filles après trois ans. Le peloton va emprunter son spectaculaire « mur » à 20% de pente pour la troisième fois depuis 2012. Il s’agit de la première véritable ascension, classée en 1e catégorie, de la Grande Boucle 2017. Elle interviendra dès le 5e jour en conclusion du parcours long de 160,5 km tracé à partir de Vittel. Juste avant d’arriver sur le « mur », la pente raide (8,5%) de 5,9 km devrait permettre aux candidats à la victoire finale, le 23 juillet sur les Champs Elysées, de s’affronter et de retrouver les avant-postes du classement général.

Le Britannique Chris Froome n’a pas oublié qu’il y a enlevé sa première victoire d’étape dans le Tour, en 2012, lors de la première venue du Tour dans la seule station de ski de la Haute-Saône. Deux ans plus tard, en 2014, l’Italien Vincenzo Nibali, vainqueur final, s’y était imposé lui aussi.

« Le jury a voulu donner un exemple avec l’exclusion de Sagan »

L’exclusion de Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) était le principal sujet de discussion au départ de la cinquième étape du Tour de France. « Le jury a voulu donner un exemple avec l’exclusion de Sagan », estime Greg Van Avermaet.

« Je peux énumérer dix coureurs qui dévient de leur ligne et je ne pense pas que le mouvement de Peter mardi soit sa manoeuvre la plus grave », a raconté Van Avermaet. « J’ai déjà vu d’autres sprints où je pensais qu’on était au-delà de la limite. La sanction est lourde et je pense qu’ils veulent juste donner l’exemple. Il doit y avoir une sanction, mais celle-ci est trop sévère. C’est un exemple qu’ils donnent et qui doit arriver de temps à autres, qui peut nous aider pour plus de sécurité. Au football, pour une faute, tu reçois une carte jaune ou rouge. Si Ronaldo fait une telle faute, il doit aussi quitter le terrain. Cela vaut pour tout le monde et il appartient à l’arbitre ou au jury de déterminer la sanction », a expliqué le champion olympique.

Van Avermaet participe rarement à de tels sprints. « Et ce pour une raison: je sais que ces gars ne freinent pas, et s’ils font une chose pareille devant toi, tu es par terre. Je peux participer à ces arrivées, mais je n’ose pas. Si tu tombes, cela peut être la fin de ta carrière. Cavendish a déjà passé la limite plusieurs fois et cette fois, il est tombé. »

Avec l’exclusion de Sagan, Van Avermaet perd un sérieux rival sur certaines étapes. « Mon objectif reste le même: je veux encore gagner des étapes. Il y a encore pas mal d’étapes pour les sprinteurs, donc ce n’est que plus tard dans le Tour que je pourrai faire quelque chose. J’espère avoir mes chances dans la deuxième semaine. »

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