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Dopage : l’affaire Fuentes ne peut pas compromettre Madrid 2020

Le procès successif à l’Operacion Puerto, le scandale de dopage dont la figure de proue est le docteur Eufemiano Fuentes, a débuté avant-hier à Madrid. Six personnes figurent au banc des accusés.

Sur le banc des accusés : Eufemiano Fuentes, sa femme Yolanda et José Luis Merino Batres, tous trois médecins, Manolo Saiz et Vicente Belda, ex-directeurs sportifs, et Ignacio Labarta, ex-directeur d’équipe. Ils risquent de deux à quatre ans de prison.

La Guardia Civil les a arrêtés en mai 2006, les estimant responsables d’un réseau de dopage dans le sport et le cyclisme en particulier. La perquisition de plusieurs maisons à Madrid a permis de trouver près de 200 poches de sang dans des frigos et des réfrigérateurs. L’objectif était de réinjecter ce sang au moment où le sportif devait atteindre son pic de forme. Comme le dopage n’était pas encore considéré comme un méfait en Espagne à cette époque, il a fallu modifier les termes de l’accusation. Il ne s’agit donc pas d’un procès pour dopage mais pour avoir mis la santé publique en danger.

Pas de sportifs donc sur le banc des accusés, même si 35 d’entre eux sont appelés comme témoins. Ainsi, Alberto Contador sera entendu le 5 février. Il roulait alors pour la Liberty Seguros de Saiz. Parmi les autres témoins, Jesus Manzano, Ivan Basso, Michele Scarponi, Jorg Jacksche et Joseba Beloki.

De nombreux journaux étrangers ont délégué un envoyé spécial à Madrid pour couvrir le procès. L’espoir de révélations est avivé par les récents aveux de Lance Armstrong. Pourtant, les plus hautes instances sportives ibériques ont déjà prévenu qu’il ne fallait pas ternir l’image du pays, en prévision de sa candidature à l’organisation des Jeux 2020. Le CIO l’attribuera en septembre. Il a trois dossiers: la capitale espagnole, Tokyo et Istanbul. Le procès Fuentes prend fin le vendredi 22 mars.

Steve Van Herpe

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