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Contador : « Je ne retiens que le positif « 

À 25 ans, Alberto Contador avait déjà remporté trois grands tours. Par la suite, il a connu des hauts et des bas. L’été dernier, après le Tour d’Espagne, El Pistolero a pendu son vélo au clou. Il évoque sa carrière.

Alberto Contador à propos…

…de son grave accident à 21 ans : « Ce fut un tournant dans ma carrière. Quand on a 21 ans, on ne pense pas que ça peut arriver. Heureusement, même si elle était forte, l’hémorragie n’a pas provoqué de lésion. On m’a opéré et les médecins ont résolu le problème. Cela a changé ma façon de voir la vie. J’ai toujours respecté les valeurs que mes parents m’ont inculquées. Nous étions quatre enfants à la maison et nous ne roulions pas sur l’or. Mais quand on reste aussi longtemps à l’hôpital et qu’on ne sait pas si on pourra encore vivre normalement ou si on ne sera pas victime d’une nouvelle hémorragie pendant la nuit, on définit de nouvelles valeurs. Quand on sort, on s’aperçoit qu’on ne s’est plus promené au parc depuis longtemps, qu’on n’a pas passé suffisamment de temps avec ses amis… On voit les choses autrement. Lorsque j’étais à l’hôpital, la seule chose que je voulais, c’était guérir rapidement et retrouver une vie normale. Le vélo, c’était accessoire, même si je voulais devenir coureur professionnel et gagner le Tour… »

…de son test positif en 2011 : « Je pourrais dire que j’ai fait une croix sur le passé mais non, je ne peux pas l’oublier car ça a fait beaucoup de dégâts. Je ne parle pas de mon image mais de conséquences directes. Sur moi et sur les gens que j’aime le plus. C’est cela qui m’a marqué, bien plus que le fait qu’on m’ait retiré mes victoires au Tour et au Giro. J’avais mal au coeur en lisant le journal, je vous le jure. Toutes ces bêtises écrites dans la presse me faisaient mal, ainsi qu’à ma famille. Je ne souhaiterais pas cela à mon pire ennemi. »

…de sa dernière course : « Je suis quelqu’un qui ne retient que le positif. Le négatif, je laisse tomber car cela m’empêche d’être heureux. Quand on ne pense qu’aux mauvaises choses… Cette dernière Vuelta fut un rêve. Un véritable hommage, du premier au dernier jour. Je n’oublierai jamais ça. Un mauvais jour à Andorre m’a empêché de lutter pour la victoire finale mais j’ai fait la course dans mon style et mes fans ont apprécié. Bien plus que si j’avais couru avec une calculatrice en tête pour tenter de prendre le maillot de leader à Chris Froome. »

…de son style : « Je suis fier que les gens se rappellent de mes coups d’éclat. Cela veut dire que je les ai fait vibrer devant leur téléviseur ou sur le côté de la route, quel que soit le résultat final. J’ai eu de beaux jours, des jours où j’ai perdu du temps et des jours où je suis passé très près. C’est ce cela que les gens se rappellent, je pense. Les chiffres et les statistiques, c’est pour le papier. »

…de sa décision de mettre un terme à sa carrière : « Actuellement, il n’y a aucune chance de me revoir sur un vélo. Je sais que les fans aimeraient que je change d’avis mais il y a aussi des gens qui sont contents de me voir arrêter. Quelles que soient les propositions, je ne reviendrai pas sur ma décision. »

Par Carlos Arribas

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