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« 679 kilomètres à l’attaque avec une côte cassée, que dois-je faire de plus pour avoir la combativité? »

Stagiaire

Thomas De Gendt était légitimement déçu à l’arrivée aux Champs-Elysées. Le Français Romain Bardet a reçu le prix de Super-combatif du Tour de France 2015 alors que le coureur Lotto-Soudal, au même titre que le Slovaque Peter Sagan (Tinkoff-Saxo), aurait également pu revendiquer ce titre.

Instauré en 1956 avec la victoire du Français André Darrigade, le prix du Super-combatif désigne les attaquants les plus méritants du Tour de France. Courage et audace sont les maîtres mots d’un titre remporté à quatre reprises par Eddy Merckx, un record. Aujourd’hui, les Belges semblent maudits dans ce palmarès puisqu’aucun compatriote n’a pu faire flotter les couleurs du drapeau national sur le podium du Super-Combatif depuis Paul Wellens en 1978. Un titre subjectif décerné par un jury, pas toujours très conséquent…

La France, en tête des nations les plus combatives (29 victoires)

Composé des journalistes, de Laurent Jalabert, Greg Lemond et du directeur de course Thierry Gouvenou, le jury a désigné Romain Bardet coureur le plus combatif du Tour de France 2015. Un choix expliqué par Laurent Jalabert : « Bardet a été héroïque dans sa gestion des moments difficiles. Il a d’abord perdu du temps la première semaine puis n’était pas dans l’allure dans les Pyrénées mais a su se remettre en question (…) C’est un très beau Combatif. On peut aussi citer Peter Sagan et Thibaut Pinot qui auraient également mérité le Prix ». Victorieux à Saint-Jean-de-Maurienne au prix d’un bel effort solitaire, le coureur d’AG2R s’est aussi montré aux avants-postes dans plusieurs étapes de montagne.

Du côté du peloton et du public, le choix pose question. Il s’agirait plutôt d’un lot de consolation pour le Français, après la perte du maillot à pois au profit de Christopher Froome (Sky). Chauvinisme exacerbé ou choix logique? Les internautes ont leur réponse.

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Sagan ou De Gendt méritaient le trophée

Peter Sagan fut l’un des hommes forts de ce Tour de France 2015. Vainqueur pour la quatrième année consécutive du maillot vert, le Slovaque a aussi collectionné les deuxièmes places derrière l’intouchable sprinteur André Greipel (Lotto-Soudal). Qu’importe, Tourminator a multiplié les attaques pour figurer à l’avant et défendre son maillot coûte que coûte. Offensif et présent dans bon nombre d’échappées, le coureur de Tinkoff-Saxo a dû se débrouiller seul lors des sprints, puisque son équipe se concentrait uniquement sur la conquête du maillot jaune avec Alberto Contador. Le cycliste le plus complet du peloton a aussi amusé la galerie par ses blagues incessantes et a rappelé – dans un climat hostile pour Christopher Froome – que la Grande Boucle était avant tout une affaire de divertissement.

679 kilomètres, c’est la distance parcourue en tête de la course par le Belge Thomas De Gendt, un record pour cette édition. Le Flandrien souffrait d’une côte cassée depuis la cinquième étape, mais a décidé de continuer au-delà du seuil de la douleur. Héroïque, le coureur de Lotto-Soudal a suivi sa nature offensive pour rejoindre les échappées du jour sans pour autant avoir la chance de conclure à l’arrivée. Thomas de Gendt a porté le dossard rouge du plus combatif lors de la quatorzième étape, mais n’a pas réussi à monter sur le podium des Champs-Elysées. Une injustice comme il le clame sur Twitter, embrayé par l’ancien coureur Jens Voigt, qui avait, lui aussi, dû s’avouer vaincu, un comble pour un tel combatif.

« 679 kilomètres à l’attaque, quelques jours passés à aider André Greipel, tout cela avec une côte cassée. Que faire de plus pour avoir la Combativité? »

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« J’ai subi quelque chose de similaire en 2006, clairement le plus de kilomètres passés à l’avant, 7 jours en tant qu’échappé et je n’avais pas non plus reçu le titre de Super-combatif à Paris. »

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Dans les rangs belges, on notera également les offensives fréquentes de la révélation Serge Pauwels (13e au classement final – MTN-Qhubeka). Jan Bakelants s’est aussi montré plusieurs fois à l’avant. Porteur du maillot jaune en 2013, il aurait pu revendiquer ce même prix, décerné à l’époque, à Christophe Riblon… un Français.

Gillian Hermand

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